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12 nov. ~ Francis Bebey ~


l Francis Bebey l African Electronic Music l

Sourire, savoir-faire, humour, culture et talent sont certainement les cinq piliers de la musique imaginée par Francis Bebey.

Au-delà, de l'incontournable Condition masculine et d'Agatha dont le texte provoque immanquablement les signes avant-coureurs d'une expression faciale d'amusement autant que d'intérêt, la carrière du Camerounais est bien moins anodine qu'elle pourrait le paraître puisque ce sont plus d'une vingtaine de disques et compilations qui portent son nom.

Une vingtaine de disques dont il a la plupart du temps écrit, composé et joué les textes et la musique. Idiophone, autrement appelé sanza ou kalimba, synthétiseurs, flûte, saxophone, percussion, tambour d'eau, basse et surtout guitare, l'artiste, musicien, poète et écrivain arrivé en France au début des années 60 y a débuté une carrière marquée par son parcours d'homme de radio-diffusion constituant un répertoire riche et varié, auquel l'appellation de musique électronique passera parfois pour abusif, si ce n'est l'utilisation des premiers claviers synthétiseurs, et donc électroniques au sens propre du terme.

Ses chansons qui mélangent makossa, jazz, disco et funk sont d'une efficacité dans l'écriture qui lui vaudront le prix de la chanson française de la Sacem en 1977, avec un sens de l'économie qui flirte avec le spoken word passé au filtre de ses origines africaines... entre conteur, troubadour et griot.... quand ce ne sont pas, tout simplement, de redoutables pièces instrumentales à for ancrage traditionnel et pourtant terriblement indémodables.

Parti vivre aux Etats-Unis un temps, lui qui chante aussi bien en français, qu'en anglais et en douala a aussi exporté sa musique dans plus de 70 pays... réalisé des bandes son de films dont Yaaba du réalisateur burkinabé Idrissa Ouedraogo, récompensé à Cannes (1989).

Au-delà de l'humour, c'est aussi un tableau sociétal, économique et culturel d'un continent dont la créativité est seulement, malheureusement, occultée par le nombrilisme occidental, mais qui n'a jamais été en retard d'un iota sur les modes musicales mondiales et qui, si richesse il en est, a su s'approprier les musiques du monde, l'autre donc, par effet miroir, s'en imprégnant avec les instruments qui sont les leurs. Il suffit de se pencher sur les exhumations discographiques d'artistes aujourd'hui encensés aux premiers rangs desquels William Onyeabor ou Girma Bèyènè,

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