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18 déc. ~ St4lk ~


l St4lk l Ravine l

St4lk, comme Stalk du verbe rôder/traquer en anglais. Un nom qui illustre à bon escient la musique qu'Etienne Carré fait, armé de ses machines, d'un ampli et guitare, et d'un Korg.

La musique est une histoire de transmission dont certaines personnes en sont des courroies plus motrices que d'autres. Des histoires débutent sans que la suite ne semble jamais venir.

Le bonhomme, architecte au civil, également membre de Signal², sortait en 2010 un album intitulé A Tale, qui donnait envie d'en entendre plus... et les années ont passé.

Je suis en train de finir l'album. J'ai trainé à le sortir, avoue Etienne, soulignant timidement qu'il est dédié à quelqu'un qu'il a perdu. Je crois que c'est pour ça que j'ai galéré à le sortir.

Pas bien rapide le mec, voudrait faire croire celui qui, entre temps, a sorti trois disques en formation groupe au Carré donc, et quelques pièces de musique à l'image avec le Studio Wookie, en parallèle d'un festival de court-métrages, Contre jour(s), et de diverses programmations dans sa ville de Clermont-Ferrand.

[ A Tale, c'était le passage de l'enfance à l'âge adulte ]

Les titres d'ouverture et de clôture d'A Tale avaient des accents trompeurs de post-rock électronique, comme a pu le faire à ses débuts SayCet, mais faisaient des détours vers des choses plus rap, voire electronica, limite pop, avec les participations du rappel Abbraxxxas et de Loki Starfish. Depuis, Etienne a sorti des choses beaucoup plus synthétiques, en apparence, et beaucoup plus sombres.

C'était pas mon premier projet (...) je faisais de l'electro punk à la Atari (Teenage Riot), sourit-il. Disons que j'en suis arrivé à être seul suite à un groupe et que j'ai eu envie d'y retourner. Je crois qu'à un moment j'ai eu besoin d'un vrai groupe et là je retourne seul, le cycle !

Ça a quand meme bien bougé depuis 2010, nuance Etienne. Avec Max, mon lighteux, on fait beaucoup de video. On a bossé une créa qu'on devrait tourner à la sortie du disque si tout se passe bien. Disons qu'a présent l'aspect visuel joue 50 pour cent du show.

Suite à ce disque, qu'il convient d'écouter, et de préférence fort, sous casque, il a pris de la distance avec le métier et le travail en solitaire, explique-t-il pour justifier la longue parenthèse avant un volume deux attendu pour 2018.

A Tale, c'était le passage de l'enfance à l'âge adulte et ce que je ressentais à cette époque, confie-t-il. Là, je suis clairement un adulte et c'est pas très fun, même si ça laisse une petite lueur à la fin du disque

Mais j'avoue avoir eu une sorte de burn out musical disons. J'étais sur plusieurs autres projets. Disons que le burn out était un peu lié à tout ça (...) Tout ce monde de pro qui m'a gavé...

Je viens du DIY. Des fois c'est pas évident de se confronter à ces milieux, dit-il en référence à une ribambelle de personnes qui n'écoutent que rarement des disques mais prodiguent des conseils passionnants sans jamais faire le pas de programmer les artistes dans leurs concerts "indés".

[ J'aime bien intégrer et réinterpréter les codes de certains styles ]

L'acquis d'expérience, le recul, les rencontres et projets musicaux autant que scénographiques font qu'au regard des titres publiés au compte goutte sur les trois dernières années, la dizaine de titres du Ravine qui s'annonce sont plus dans une veine électoraux pure, moins guitare, quoique.

J'aime bien intégrer et réinterpréter les codes de certains styles. Il y a de la guitare aussi, mais plus en mode nappe. Je crois que j'écoute de plus en plus de hip hop et de moins en moins de rock.

Disons que je suis moins passionné par l'évolution des groupes à guitares. Je pense que j'intègre un coté plus urbain à mes prods. Ça aurait plus tendance à se rapprocher d'un mec comme Lorn et plus sombre aussi, (...) genre, je vais taper dans des sons qui vont vers la trap ou le dark'n'b et aposer ça a des guitares ou des mélodies plus electronica, détaille Etienne, avouant intégrer plus de voix qu'auparavant, la sienne.

Contrairement au rock, où les visuels sont souvent interprétés comme une diversion destinée à masque la pauvreté musicale, la vidéo, les visuels et aujourd'hui le mapping, ont pris une importance évidente dans la dimension spectacle de concerts dans lesquels le public français a, de toute évidence, plus tendance à regarder devant lui et vers la scène, qu'à danser, comme il le fait dans d'autres pays, au premier rang desquels l'Allemagne bien sûr.

L'aspect scénique vient du fait que je suis architecte/scénographe je crois. On s'en sert un peu comme des lights car rien n'est figuratif. C'est des formes, l'histoire vient surtout de la musique.

La scène et le batiment c'est assez lié, ce sont des espaces de vie, enfin je le vois pareil (...) les problématiques de cadrage, de place dans l'espace, de créer des perspectives. Ici avec la video et les lumières, c'est pas pareil, mais pas bien loin, on crée des quadrillages avec des sharpys (faisceaux très serrés) qui viennent perdre le spectateur, on casse les pers(pectives).

Pour le reste, guitare en bandoulière, qu'il joue en live avec un looper, c'est un set-up de pilote d'avion pour des titres planants et hypnotiques.

Laptop, Ableton live, guitare qui passe dans l'ordi et qui ressort dans un ampli Orange pour les boucles, Maschine pour envoyer des samples, un Korg Minilog pour les leads (...) des sharpys et de la videoprojection (...) pleins de pédales d'effets, énumère-t-il sur demande, et de conclure sur une date de sortie pour nous mettre l'eau à la bouche...

Je cherche des labels en ce moment, donc on verra en fonction... 2018 c'est sûr !!!

Rendez-vous est pris.

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