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26 sept. ~ Valparaiso ~


l Valparaiso l Broken Homeland l

La fraîcheur du mois d'avril 2015 marquait la date de réception d'une première carte postale en provenance de la "Petite San Francisco", Valparaìso.

Hervé et Thierry Mazurel, et leur compagnon de route de longue date, Adrien Rodrigue, y racontaient comment leurs pérégrinations musicales autour du monde les avaient amenés à faire escale dans le port mythique, déclaré patrimoine culturel de l'humanité par l'Unesco.

Entourés d'amis de passage et de fidèles des premières heures post-naufrage de l'orageux Jack The Ripper, ils annonçaient tourner la page des aventureuses Fitzcarraldo Sessions, avec dans un coin de la photo Matthieu Texier (Les Hurleurs), Thomas Belhom (abbc, Amor Belhom Duo, ...), John Parish et Frédéric D. Oberland.

À l'instar du film de Werner Herzog, le volumineux album photo figurait notamment Rosemary Standley, Stuart Staples, Dominique A, Frédéric D. Oberland, Syd Matters, Blaine Reininger, Joey Burns, Paul Carter, Craig Walker, Abel Hernandez,... Le dantesque projet avait tout de l'audace et du fantasme d'un groupe laissé sans voix, qui réunissait autour de la table un panel d'artistes emblématiques qui donneraient plume et voix à leurs bandes son venues d'Outre-Atlantique.

[ Plutôt que de chercher un chanteur remplaçant...

nous avons ouvert les musiques à plusieurs ]

Pour les Fitzcarraldo Sessions, ce fut psychologiquement compliqué, raconte Thierry Mazurel. Quatrième album (de Jack The Ripper) en cours de préparation et tous les clignotants au vert à l'époque, puis des problèmes en interne qui ont conduit au départ d'Arnaud, mon frère et le cousin d'Hervé (...) Mais nous avons décidé de rebondir et de ne pas avorter des compositions en cours.

Plutôt que de chercher un chanteur remplaçant, nous avons ouvert les musiques à plusieurs - pas plus facile, pas plus difficile, pas pareil, ajoute Thierry.

L'air de rien We Hear Voices ! relevait de l'exploit, non par la stature des artistes présents sur le disque mais par le témoignage au fer rouge qu'il laisse, montrant au monde critique que, oui, des artistes made in France sont taillés pour l'international et non pas destinés, à faire les 400 pas dans un enclos hexagonal étriqué...

Six ans plus tard, forts de l'expérience de ces premières Sessions, nos Philéas Fogg d'un rock forgé sous le soleil de l'Australie comme de l'Arizona ramenaient du sous-continent américain de nouvelles sessions hivernales, portant l'empreinte de la muse poétesse Phoebe Killdeer.

L'album de TFS a aidé à poser certains jalons, à gagner en confiance aussi, confesse Thierry. Et puis ensuite, des rencontres, des connexions, des propositions... Hervé, en premier lieu, est excellent pour solliciter les gens, leur donner confiance et rendre le projet attrayant.

[ They never give up, dit Stuart Staples, à propos de nous...

On s'en est fait une maxime ]

Ces six premiers titres envoyés de leur nouveau port d'attache ont cristallisé autour d'un noyau dur élargi à Matthieu Texier et Thomas Belhom et débouchent sur un nouveau long format lumineux qui, sous de faux airs de nouveau départ, s'inscrit dans la continuité et de l'abnégation à faire la musique qu'ils aiment, contre vents et marées. On n'abandonne pas un rêve quand on est si prêt de le réaliser.

On ne s'est pas posé la question en ces termes, plus par instinct de survie, dit le bassiste, contrebassiste, organiste. Ensuite, quand on a la chance de collaborer avec Dominique A ou Stuart Staples et bien d'autres, on rêve un peu, parfois, dit-il au lendemain de la publication d'un Broken Homeland au générique duquel se retrouvent donc Phoebe Killdeer, Dominique A, Rosemary Standley, John Parish, qui a enregistré et produit le tout, Frédéric D. Oberland, Christine Ott mais aussi Julia Lanoë de Mansfield tya, Shannon Wright, dans un registre plus aérien dans lequel on ne la voit pas toujours, sans parler de Howe Gelb, de Giant Sand, de Josh Haden de Spain, Marc Huyghens de Venus.

Une sorte de production hollywoodienne in Bristol dont la gestation entre Paris, Bruxelles et le pied à terre de John Parish sur les rives de l'Avon, s'est étalée d'avril 2015 et septembre 2017.

Oui. Question de timing, du moment propice pour le label. C'est très long et il faut faire preuve de patience, ce qui est parfois difficile pour le cuir chevelu, reconnaît Thierry.

... Mais ça finit par sortir ! They never give up, dit Stuart Staples, à propos de nous.

On s'en est fait une maxime.

Maintenant, l'heure est venue de présenter ce magnifique recueil. Une tournée se met en place pour début 2018, avec quelques dates avant la fin 2017 (Festival Primeurs, Café de la Danse, l'Institut du Monde arabe, ...) avec notamment Phoebe Killdeer et Sammy Decoster pour porter la voix d'un disque qui fait son petit tour du monde en cinquante minutes... Bristol, Bordeaux, Paris, Tucson, Berlin, Los Angeles, Bruxelles, Jacksonville...

* Ils n'abandonnent jamais

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