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24 déc. ~ Pollyanna ~


l Pollyanna l The Mainland l

Isabelle Casier s'attache souvent à prendre ses distances avec Pollyanna Whittier, l'héroïne de l'écrivaine américaine Eleanor H. Porter, et pourtant, elles ont plus en commun qu'elle ne le souhaiterait.

Le personnage de fiction est une jeune orpheline résolument optimiste face aux épreuves de la vie, s'efforçant de toujours voir le bon côté des choses, sur la base d'une histoire de béquilles qui lui ont été offertes et dont elle ne peut que s'estimer heureuse de ne pas avoir à les utiliser.

La Pollyanna du monde de la musique et de la poésie livrait en 2004 un album au titre optimiste lui aussi s'il en est... Whatever They Say I'm a Princess (Quoiqu'ils en disent, je suis une princesse)...

Depuis un précédent titre sur l'édition augmentée des Vingt à trente mille jours (2000) de Françoiz Breut, elle trace sa route avec patience et caractère, n'hésitant pas sous le pseudo de Polly & the Fine Feathers à offrir, entre autres titres inédits, de nouvelles interprétations à certaines de ses meilleures chansons de ses précédents albums, suite à la rencontre d'un batteur de jazz New-Orleans, Abdesslem Gherbi, et le contrebassiste François Fuchs.

Puisque le parcours d'un ou d'une artiste en France prend souvent les atours d'un parcours du combattant, qu'il demande abnégation et confiance en soi, sans parler, à l'instar de son alter ego littéraire, d'un optimisme à toute épreuve pour se relever des quelques tapes faussement amicales dans le dos qui font trébucher plus qu'elles n'aident à avancer, elle a pris sa guitare et sa détermination sous le bras et s'en est allé voir ailleurs, là où l'herbe, au regard des critiques et professionnels, est plus verte... et elle l'est...

Son univers séduit sans peine au delà des frontières, là où de toute évidence l'auditeur est plus à même de saisir la teneur poétique de ses textes. Alignant les concerts en Allemagne, dans le reste de l'Europe continentale, en Angleterre même, où elle participait en 2016 au festival Great Escape, à Brighton plus précisément, qui donne son nom à une chanson de The Mainland, sans compter quelque détour par New York ou le Tennessee...

Au fil des albums, l'empreinte folk reste fondamentale, imposée par une voix généreuse et exaltée qui distribue un répertoire tantôt sobre et intimiste, tantôt électrique, mais dont les gammes restent résolument mélodiques, chaleureuses et souvent bien entêtantes.

Quand le parti pris est acoustique, seule, ou accompagnée d'un violon, elle tisse des liens oubliés entre la verdoyante Angleterre et certaines régions de la country américaine (My Favourite song, Broadcast in Heaven, ...).

Quand le parti pris se fait électrique, comme par le passé comme l'enivrante version rock de Frankenstein, et plus récemment Old Rockers, la voix d'Isabelle trouve sans peine une place au sein du peloton de tête de toutes les Polly Jean, Liz Fair, Kristin Hersh...

... il faut d'ores et déjà savoir que les nouveaux titres en préparation confirment qu'il faut bel et bien sur elle pour ne pas s'arrêter en si bon chemin... dont un très prometteur Diamond Ring dans la droite lignée d'un titre comme Kids. Mais chut ! Écoutez, appréciez, c'est cadeau, en cette veille de Noël.

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