09 juil. ~Dillinger Girl & Baby Face Nelson~
l Dillinger Girl and Baby Face Nelson l Bang ! l
Une étoile filante dans un ciel d'été de l'année 2006, un duo Lee Hazlewood-Nancy Sinatra à la française... avec une iconographie à la Bonnie and Clyde, voire le fantasme d'une complicité entre le braqueur de banque et assassin des années 1930, Lester Joseph Gillis, surnommé Baby Face Nelson, et Mary Evelyn Billie Frechette, connue pour sa relation avec l'un des acolytes du dit Nelson, John Dillinger.
C'est ce scénario qui servit de mise en scène à Federico Pellegrini et Héléna Noguerra pour sortir un disque de folk country magnifique, un disque, un seul, un coup de feu, qui évoque plus que la moitié de l'ultra populaire Bang Bang de Cher, écrite pour elle par Sonny Bono.
Ce disque pourrait très bien apparaître comme le maillon central d'un triptyque d'albums du Lonesome French Cowboy nantais... entre le disque des Little Rabbits avec Vanessa Paradis, pour la B.O. du film des frères Poiraud, Atomik Circus, et celui du French Cowboy & Lisa Li-lund, Share Horses, sorti deux ans plus tard. Une série de disque, qui, même si Federico ne le conçoit pas ça, montre le talent de l'ex-Rabbits à composer pour et avec des voix féminines, à l'ancienne, à la Gainsbourg, presque.
Restent donc pour la postérité ces treize ballades, majoritairement en anglais, laissant remonter à la surface de ci de là un peu de français, avec en guise de bouquet final une adaptation de Heart of Glass de Blondie, des mélodies de guitare simples jouant l'innocence pour un duo de voix en chant et contre-chant entre le timbre séraphin d'Hélèna et le grain sablonneux de Federico. Les chansons sont cristallines, limpides et lascives.
Enregistré au pied des volcans d'Auvergne, mixé sous le soleil de plomb de Tucson, le résultat respire les deux ambiances, l'eau, la verdure, la chaleur. Un parfum intemporel, éternel.