top of page

06 mai ~ Marvin


l Marvin l Barry l

À force de vouloir croire que Montpellier est un no man's land musical qui n'a jamais ou plus produit depuis longtemps de vrai groupe rock qui vaille la peine (euh est-ce que Les Maracas ou Les Shériffs comptent ?), ce serait oublier un peu vite les Drive Blind certes, Electrik Buttocks, Moonstruck, Servo, … et nombre d'autres dont plus récemment Kursed va finir par en fâcher quelques-uns.

Certes, il fût un temps où les groupes avaient plus tendance à en partir (depuis la fin du Mojomatic et du Psychodrome ?), mais aujourd'hui de nouveaux lieux (et certains anciens) font de la résistance et les groupes s'y développent... Certains s'y installent même pour la position stratégique, ou quelque chose comme ça.

Depuis 2003, il en est un en tout cas qui joue les salles gosses pour notre plus grand plaisir.

Marvin est l'un de ces enfants terribles pour lesquels on se prend d'affection. Un peu perturbé, parfois violent mais jamais méchant juste turbulent et d'un vrai bon fond.

L'engouement est à la hauteur de la terrible efficacité dont ils ont fait la démonstration à chaque fois que je l'ai vus. La progression et l'inventivité musicale est fascinante, la maturation constante et malgré l'aboutissement de ce Barry, il y a fort à parier qu'on n'en a pas vu le bout, au regard de récents posts de l'un d'entre eux cherchant un prof de musique didactique ou autodidacte.

[ impossible de se lasser de 36 minutes expéditives ]

Les fondements de ce qu'ils sont capables de produire, en live, depuis longtemps, et sur ce disque en particulier, étaient déjà présents dans un titre ahurissant, addictif et ludique comme Vocomurder.

Il leur aura quand même fallu deux ans, nous dit-on, pour arriver à ce résultat. Si le travail d'écriture, de collaborations, de production nécessaires ont pris autant de temps, c'est peut-être un peu aussi dû au fait que le petit Marvin est du genre hyperactif, à ne pas tenir en place, puisqu'ils n'ont pas spécialement arrêté de jouer entre le encore très orienté math-rock Hangover the Top de 2010 et ce 3e disque de 2013... près de 150 concerts sur la période si l'on en juge par les dates recensées par Infoconcert, pour ce qui est du territoire national.

Depuis cette date, un vague 45trs pour faire patienter son monde, ne cache pas l'arbre, ni la forêt d'activisime de ses fans de l'école buissonière... puisque chacun sait qu'ils ne s'en sont pas moins pas tournés les pouces, vu la Guerre des Boutons quadriphonique qu'ils jouent avec Electric Electric, Papier Tigre et Pneu aussi appelée la Colonie de vacances.

En attendant un nouvel album de Marvin, il reste impossible de se lasser de 36 minutes expéditives écoutables en boucle comme à la fête entre auto-tamponneuses, stand à barbapapa et Rollercoaster ride.

Le plus jouissif - mais ça n'est bien entendu que mon humble avis - est cette double lecture clavier basse vs guitare entraînés et entraînant l'auditeur dans une danse désaxée en mode attaque de l'Étoile Noire, agrémentée de vocoder façon Rotwang vs Je suis ton père.

Si Tempo Fighting attaque comme un morceau de stoner qui vire au hard rock chevaleresque... mais très vite l'album plonge dans un vortex d'influences proto-rock after-disco electro-punk, à des années lumière du math-rock classique, dont le très évocateur As Noise As Possible, chanté, et qui leur donne des airs de Man or Astro-Man ?

Qui s'en plaindrait ?

Posts similaires

Voir tout
Recent Posts:
Similar Posts:
bottom of page