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03 mai ~ Shorebilly ~


l Shorebilly l Wipeout ! l

Shorebilly, le hillbilly de la plage... un peu comme les locaux traitent les Parisiens de ploucs sur les pistes de ski ou sur une planche de surf.

En tout cas, ce n'est pas à un singe qu'on apprend à faire la grimace, et pas non plus à un fin connaisseur de pop et de l'electro pop que l'on apprend à jouer du Farfisa et autres synthétiseurs... Il n'y a qu'à prendre comme exemple des titres comme No Grudges ou Codeine.

Seul sur la plage, les pieds dans l'eau.... on en boirait des litres sans soif, pour à chaque fois mieux y revenir sans se faire prier. Avec l'impression de dériver en douceur vers le large, vers l'inconnu, en toute béatitude...

De ce sentiment dont Rémi Alexandre a fait une chanson de cinq minutes, Drifting Towards the Unknown.

L'exercice semble presque trop facile pour celui qui a joué, accompagné, enregistré, parfois produit, avec et pour quelques petites pépites de la pop à commencer par Syd Matters et H-Burns, dont les liens de parentés semblent évidents... mais aussi, dans le désordre Mellow, Soko, Fredrika Stahl, The Rodeo... et en cours Okala, nouveau projet de Baptiste Okala, ex-Nathaniel Isaac Smog.

La réalité fut bien différente, puisque les chansons de cet EP sont plus issues d'une séance d'improvisation reconfigurée, découpée, réagencée pour reconstruire des accords, des mélodies et en faire des chansons... un truc de geek de la production, admet-il volontiers. Les geeks de la synchro de claviers auraient bien rigolé en me voyant faire, ajoute-t-il.

Quelques reprises lunaires de Bob Dylan et Neil Young pour recadrer le propos, quelques gently weeping guitares pour un clin d'oeil aux Beatles (le titre éponyme Shorebilly) et le tour est joué !

Flotte néanmoins au-dessus de cette pop guillerette un petit nuage de tristesse romantique, pop lui aussi, qui renvoie selon les dires de l'intéressé à sa passion pour François de Roubaix, mais aussi aux interrogations kafkaïenne de Rob, dans High Fidelity de Nick Hornby...

Qu'est-ce qui est venu en premier, la musique ou la souffrance ? Les gens s'inquiètent de voir leurs enfants jouer avec des armes à feu ou de regarder des video violentes, ils ont peur qu'une culture de la violence les assaillent. Personne ne s'inquiète de ces enfants qui écoutent des milliers, littéralement des milliers de chansons sur le désamour, le rejet, la souffrance, la misère et l'abandon. Est-ce que j'ai écouté de la pop parce que je me sentais misérable ? Ou suis-je devenu misérable parce que j'écoutais de la pop ?

J'en vois qui ricanent au fond de la classe. n'empêche qu'en l'occurence, avec son Wipeout !, notre Shorebilly, en bon mercenaire ou Mousquetaire de la pop electro moelleuse, nous servait en 2016 un EP long qui s'écoute en boucle.

Depuis, il a en outre travaillé avec Guillaume Bachelé (du collectif Si vous pouviez lécher mon cœur) sur le projet monumental* d'une bande son live, qui ne l'est pas moins, pour la pièce de théâtre de Julien Gosselin, 2666, adaptée du roman de Roberto Bolaños, un exercice beaucoup plus sombre que le prochain EP qu'il aimerait faire cette année... avant d'autres projets ne se réveillent ou viennent prendre le pas sur son projet perso,

* 11 heures !!

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