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25 avr. ~ Brain Damage ~


l Brain Damage l Walk the Walk/Talk the Talk l

Une discussion hier soir sur le futur de la musique m'amenait à (re)dire combien il est dommage que le dub soit considéré par tellement de gens comme un genre pauvre et figé dans une époque... comme s'il fallait y voir un style statufié...

C'est bien entendu une erreur - et un matin comme ce matin, et les jours à venir - se laisser bercer par les choses simples et les prendre pour ce qu'elles sont... des choses simples... ça ne fait pas de mal...

Préalable indispensable, se vider vous la tête. Faire fi des nuages qui obscurcissent la pensée, c'est à la fois la condition sine qua non et l'antidote. Se laisser glisser, se draper dans cette rythmique déambulatoire, laisser les lignes de basse et de melodica caresser la crinière et masser le cuir chevelu, se défaire du poids du monde au son du relâchement réverbéré d'un coup sec de percussion...

Lumineux ou sombre, militant ou poétique, ludique ou expérimental, anglais, jamaïcain, japonais, français... le dub est capable de s'hybrider avec moult style, l'air de rien... et il le fera encore.

Martin Nathan et son Brain Damage en sont un des plus beaux exemples. La discographie multi-facettes du Stéphanois, seul ou accompagné, sa longévité, la stature des artistes avec lesquels il croise le fer ne peuvent inspirer autre chose que le respect dû à un grand artiste.

Ils mettent en exergue le côté éternel, intemporel, des riddims sans cesse renouvelés malgré une recette vieille de plus de 50 ans... On retrouve la même chose dans ce qui est parfois appelé le punk à roulettes...

La simplicité des messages soit disant simplistes brandie comme une raison de taxer de vacuité le genre correspondrait plutôt à ne pas comprendre la portée d'un état d'esprit universaliste mais certainement pas naïf et benêt... il faut saisir dans le dub l'aspect portrait à la Dorian Gray... et se laisser aller à une certaine douceur teintée de nostalgie qui fait que rien ne peut venir ternir une journée dès lors que l'on a décidé ipse facto que rien ne viendrait la ternir.

J'ai hâte d'entendre ce que pourrait être le future dub au-delà de ces précédents métissages avec le rock, la techno, la musique industrielle, diverses musiques du monde,... mais en attendant, ne serait-ce que pour ce petit passement de jambes et de jeu avec les mots ce diptyque Walk the Walk/Talk the Talk est un bain de soleil dont on aurait tord de se priver.

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