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19 jan. ~ Doctor L ~


l Doctor L l We Got Lost l

Avec une perche comme celle-ci pourquoi se priver de s'en saisir. Oui, il y a de quoi de s'y perdre. La discographie de Doctor L est ce que l'on appelle extensive... et son talent de beatmaker, musicien, DJ, remixeur, producteur est à la mesure et à l'image de ses collaborations...

De Tony Allen à Antibalas, d'Assassin à James Blood Ulmer, en passant par Rodolphe Burger, Bashung, Mike Ladd... Il y a des chances que quelque part dans votre discothèque il y ait un disque qui porte sa patte.

L'idée de ce french-o-rama n'est certainement pas de jouer les vieux-cons-je-sais-tout, mais ni plus ni moins que de partager des expériences sonores, un vécu, et d'ouvrir un atlas de cartes musicales pour tenter un état des lieux de styles de musiques qui finissent toujours un jour où l'autre par se croiser, se superposer, se mélanger, se métisser.

De fait, l'idée de parler maintenant de Doctor L vient de ce type de rencontres et d'une récente traduction de biographie d'un projet appelé les Amazones d'Afrique. Le disque à paraître en mars 2017 regroupe un éventail d'artistes militantes d'Afrique de l'Ouest (de Kandia Kouyaté à Mamani Keita en passant par Mariam Doumbia du célèbre duo Amadou et Mariam et Nneka, jeune artiste hip hop nigériane) qui s'élèvent ensemble contre les violences faites aux femmes.

En matière de rencontres, Doctor L, Liam Farrel à la ville, a tout fait ou presque... et le piège serait d'entrer par une porte qui ne conviendrait pas. Son répertoire fait parfois état d'album très progressistes pour âmes sensibles et oreilles averties. Du coup, ce We Got Lost qui propose un collage magique d'afro/soul/blues/alt-rap, sans être easy listening offre un aperçu des textures et mixtures du sorcier qu'il est (expliquant peut-être par là-même que Real World l'ai choisi pour veiller sur ses Amazones).

We Got Lost est défini comme l'un des éléments d'un triptyque d'albums rempli d'invités, avec le très recommandable The Great Depression, très electro/afrobeat/funk-punk, et Wisdom Of Life, lui-même double album de 39 titres (!), le plus futuriste... façon proto-hip-hop.

Si vous n'en aviez jamais entendu parler... prenez votre temps ! La chronologie importe peu, les albums communiquent entre eux soit par la reprise de titres sur différents disques, comme le très jazzy spoken work de Vocal kidnapping ou le More Prison sur ce disque qui fait suite à un précédent No Prison, soit par l'injection sporadique de sources musicales dans l'un qui deviennent la ligne directrice d'un autre.

Bref. Bon voyage. De Brooklyn à Lagos, de Paris à Kinshasa, la musique sans frontière, sans barrière.

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