12 jui. ~ Puce Moment ~
l Puce Moment l Ad Noctum l
Puce Moment produit des figures électroniques instrumentales, ou presque, aux ambiances nocturnales et fantômatiques.
Les textures sonores imaginées et développées par Penelope Michel et Nicolas Devos ne sont pas si éloignées que ça des ambiances de new wave froide déployées avec Cercueil mais avec une approche différente, plus lente, beaucoup plus lente.
Avec Ad Noctum, ils accentuent le côté immersif de ces corolles audiophoniques qu'ils dessinent déjà depuis une dizaine d'année, les destinant autant au théâtre, à des installatons visuelles et sonores, à la danse, qu'à des court-métrages ou films, voire des ciné-concerts, comme pour, oh surprise, le film Eraserhead de David Lynch. Les deux Lillois jouent de la stéréo et des textures de manières subjuguante.
Développé en tant que projet parallèle, il aura pour ainsi dire fallu la mise en terre de l'un pour qu'ils proposent des enregistrements de l'autre. Des enregistrements oui, car le projet avec ses ambiances faussement minimalistes est plus orienté créations visuelles et a longtemps existé en version scénique uniquement.
Outre quelques démos préalables, le premier album éponyme, une allusion au court-métrage rescapé du projet inachevé Puce Women de Kenneth Anger, remonte à 2013, soit deux ans après Erostrate, dernier album en date de Cercueil.
Dès le départ, ça a été le laboratoire de Cercueil : on a produit sous ce nom ce qu'on fait de plus expérimental et tout ce qui est lié à l'image, disait Nicolas Devos à la Voix du Nord à cette époque-là.
Le résultat sont des séquences sonores autoréalisatrices en forme de figures de Rorschach acoustiques, allant jusqu'à proposer, comme l'induit la pochette, un voyage immobile entre spirales de Fraser et figures de Necker ou Penrose, que viennent nourrir avec délectation des prises de son extérieures pour un univers déjà bien habité et parfois hanté par la voix de Pénélope mais là n'est de toute évidence le propos, leur Cercueil sert ça.
