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11 fév. ~ Pokett ~


l Pokett l Three Free Trees l

Ce superbe album remonte déjà à 2010. Ce n'est pas faute de sollicitations, mais Stéphane Pokett Garry aime à prendre son temps. Une manière de ne pas forcer son talent... d'écriture, de composition, d'arrangements et de production.

Il faut dire aussi que le contexte n'aide pas non plus, les artistes indés étant plus que jamais contraints à des montages originaux pour faire paraître leur musique. Déjà à l'époque Mendelson avait trimé pour faire sortir le prosaïque Personne ne le fera pour nous en s'associant les services conjoints de plusieurs labels.

Ces trois arbres libres, présentés en 3D sur la pochette grâce aux talents de Bastien Contraire, pourraient en un sens symboliser le mécano auquel a été contraint Stéphane Garry, et rendu possible grâce aux labels French Toast (côté CD) et Clapping Music (côté vinyle), et les ex-Boutiques sonores devenues Ballades sonores (à cheval sur les deux supports).

À l'époque déjà, la première écoute du disque était à s'en décrocher la mâchoire. Les écoutes multiples qui ont depuis suivi n'y ont rien changé. C'est bel et bien un bon disque, recommandable entre tous. Écouter et réécouter les précédents disques de Pokett montrent que les germes de ce disque ont été plantées de longue date.

Le rendu des chansons, la texture de la voix, les lignes de guitares, tout, m'avait amené à me dire que nous tenions notre Elliot Smith français, influence assumée, mais ouverte à d'autres plus répétitives ou polytrythmiques, confie-t-il.

D'autant que si Stéphane est à l'origine et à la base de tous les titres, il accorde une certaine place, une envie autant qu'un plaisir, à remettre les choses en perspective par de multiples collaborations avec d'autres musiciens qu'il choisit avec attention.

Sur ce disque, hormis les morceaux où il a tout fait tout seul, il s'est entouré de Sylvain de Scalde à la batterie sur trois morceaux et pour une partie des arrangements de l'éponyme morceau épique de clôture, ainsi que d'un simili groupe formé de David Lopez, Bertrand KingQ4 Groussard et Julien Quint.

Ce que je cherche dans ces collaborations c'est, je pense, qu'ils s'approprient le morceau pour y apporter leur patte, tout en gardant l'esprit original que je propose.

Sachant cela, plus je réécoute ce disque - et il ne faut assurément pas s'en priver -, plus le talent du mix et le large panorama des sources d'inspiration prend sens... personnellement, j'y trouve également autant de Tahiti 80 que de Fountains of Wayne, évoquant à certains moments Hood ou Gastr del Sol, dont les références étaient plus présentes sur l'album, Crumble. ... de l'écart entre ce qu'un artiste met dans sa musique et ce que l'auditeur y entende, il avoue avoir parfois l'impression que (ses) disques sont trop éclatés au niveau du style. Mais en même temps j'aime l'idée de pouvoir emmener l'auditeur là ou il ne s'y attend pas. Il y a quelques personnes qui aiment vraiment ce disque et qui m'en parlent régulièrement (...) Personnellement, j'en suis content, il correspond bien a ce que je voulais faire.

Pour le reste, il va falloir prendre son mal en patience. Si de nouveaux morceaux sont en gestation, que des répétitions ont eu lieu... on est encore loin d'un passage à l'acte discographique... Peut-être un EP, mais selon une source de premier rang, rien à espérer avant 2018... sauf peut-être, petite info exclusive... Crumble, sorti en CD uniquement à l'époque, qui pourrait être réédité très très prochainement en vinyle, à quelques centaines d'exemplaires. À surveiller, donc.

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