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30 nov. ~ La Houle ~


l La Houle l Tape II l

D'emblée émerge une envie de se laisser emporter par La Houle. Une houle qui enfle au fil des mois qui passent... au propre comme au figuré... le nombre de titres, le nombre de fans...

En effet, tout a commencé par un quatre titres + intro issu de la rencontre de Simon Sockeel and Geoffrey 'Jeff' Papin armés d'une voix, de guitares et quelques synthés, Simon ayant à l'époque quelques chansons sous le coude qui ne figuraient pas au répertoire d'Eagles Gift.

La suite est un concours de circonstances, comme le raconte l'Angevin.

Avec Jeff, on s'est rencontré sur Angers, il y a presque 2 ans maintenant. Son dernier groupe venait de spliter et moi j'avais des ébauches de morceaux, et j'avais envie de monter un projet plus personnel avec quelqu'un.

Moi, je suis autodidacte, Jeff a fait Jazz à Tours. Moi je viens de l'indé, psyché, post-punk, shoegaze et Jeff vient de la pop. Du coup, on va dire qu'on est assez complémentaires.

[ l'idée de démarrer un projet de shoegaze en français à Londres nous plaisait bien ]

Pour le déroulé de la constitution d'un groupe entre Angers, Londres, Tours, Boulogne-sur-mer, sa ville de naissance, et Brest, c'est une Odyssée musicale.

On travaille sur des morceaux pendant quelques mois, on enregistre des démos qui donneront le premier EP 1 an plus tard et Jeff rencontre Clémentine, qui est angevine et habite à Londres, bassiste chanteuse. Elle intègre le projet pour le live.

Et puis, un concours de circonstances, on finissait la tournée avec Eagles Gift. Jeff s'emmerdait à Angers,

Clémentine lui propose de venir à Londres, et moi, au même moment, je rencontre une nana qui habite à Londres. Ah ah ah.

Du coup, on s'est dit GO ! (...) Et l'idée de démarrer un projet de shoegaze en français à Londres nous plaisait bien.

Clémentine nous présente son ancien batteur John, qui joue maintenant dans Traams. Voilà, c'était parti. On a sillonné tous les clubs de l'East London pendant 8 mois... Un premier EP sorti auto produit.

Simon fera en parallèle mention d'un petit plus... découvrir comment fonctionne les Anglais dans leur développement.

[ Être musicien à Londres, c'est comme être acteur à Los Angeles]

Et de développer...

... Déjà pas d'intermittence. Du coup tout le monde bosse, soit dans des jobs sous-payés, soit ils sont freelance. Il y a énormément de groupes à Londres... Par exemple, un pote m'a dit un jour Être musicien à Londres, c'est comme être acteur à Los Angeles...

Tout le monde fait de la musique, du coup personne ne paye, et vu que personne n'est payé, tu as un rapport beaucoup plus sain à l'objectif premier de faire de la musique : l'aspect artistique, le fait de partager un truc avec tes potes, avec d'autres groupes...

Il n'y a pas ce côté compétition que tu as en France. La professionnalisation est méga longue et n'arrive parfois jamais. Du coup, je pense qu'ils développent un relativisme de ouf et une liberté totale

dans leur manière de créer...

Avec un motto... Jouer, jouer, jouer, se faire repérer, sortir des disques, et jouer en Europe surtout.

Les titres viennent dès lors se ranger dans une grosse boîte portant l'étiquette vaporgaze et dans laquelle on pourra retrouver à l'envie Cocteau Twins, Slowdive ou My Bloody Valentine. Ces dernières références renvoient tout en se démarquant à ce que Simon pouvait faire avec les Eagles Gift mais sous une forme plus synthétique et vaporeuse, donc, mais pas moins noisy puisque le chanteur revendique également l'écoute accentuée de... gars comme Lou Reed, où les textes sont incroyables et ensuite des Français comme Alain Kan, Daho, Darc, Gainsbourg, Françoise Hardy... Après il y a Bailter Space aussi !!

[ Vu qu'on joue fort en concert (surtout là bas)...

ils entendent pas trop ce que je dis ]

La valse du chant entre Clémentine et Simon, qui en plus de se répondre tissent un dialogue original entre l'anglais et le français apportant un je-ne-sais-quoi qui a de quoi séduire des deux côtés du Channel.

Vu qu'on joue fort en concert (surtout là bas) ils entendent pas trop ce que je dis, plaisante Simon.

Du coup, ils trouvent ça atypique mais banal chez eux au final, ça reste de la dream pop shoegaze

comme eux savent le faire.

Depuis, l'EP a bénéficié d'une rallonge de trois titres dont une outro pour donner ce Tape II publié par la Souterraine. Huit titres que le label brestois Beko a empaqueté à la faveur de trois autres chansons supplémentaires sous forme d'un album physique programmé pour début 2018.

En gros, on avait sorti le premier EP sur Bandcamp et on avait préparé un autre EP pour octobre dernier, raconte Simon (...) et on continuait à démarcher en même temps.

Et d'un coup, il y a La Souterraine et Beko qui ont voulu sortir le truc en même temps. Du coup on a sorti la Tape Souterraine et on a gardé trois morceaux pour la sortie physique avec Beko (...) Ouais, c'est un peu le bordel, sourit-il.

Il y a pas de gros enjeux. Du coup, on prend tout ce qui peut être bon pour nous, tant qu'on garde notre identité et la maîtrise du projet... vu qu'on a zéro thunes, mais on prépare un premier album pour fin 2018.

Les opportunités se faisant de plus en plus nombreuses en France, le brouillard vapor gazeux londonien se dissippe petit à petit, avec l'entrée dans l'équipage en France de Thibault (Le Roux) ... qui est le batteur officiel, dit-il, précisant, John Davies nous accompagne quand on joue en Angleterre.

mais Simon nuance en souriant... On a la double nationalité ! On se développe toujours un réseau là-bas, vu que Jeff est entre Angers et Londres.

À suivre donc.

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