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18 nov. ~ Monolithe noir ~


l Monolithe noir l Le Son Grave l

Derrière ce pseudonyme lié à un rétro-futur qui n'a pas eu lieu, une musique aussi froide, dépolie et intrigante que l'insondable structure de Stanley Kubrick.

Derrière ce Monolithe noir, Antoine Pasqualini, lassé de la pop-folk de son précédent projet Arch Woodmann, qui est passé à l'option sons modulaires et ambiances fractales, pour des compositions aussi sombres et graves que ne l'indique la pochette.

Comme la pochette, l'apparente simplicité des mélodies et des compositions laisse transparaître sous la premières couches d'autres strates de dentelle audio qui viennent stimuler le cerveau plus en profondeur. C'est de toute évidence liée à ces petites boîtes de synthèse modulaires qui ressemblent aux interlocks d'une autre autre époque, à l'heure ou la téléphonie ne se pratiquait plus avec des pot de yaourts mais pas encore avec des mini ordinateurs qui tiennent dans la paume de la main alors qu'à l'époque de 2001, l'odyssée de l'espace ils auraient tenu dans l'équivalent d'un étage entier d'immeuble.

Pour diverses raisons, Antoine a quitté sa Bretagne originelle pour aller voire si l'herbe est plus verte dans le Plat Pays qui est le leur... celui de tous ces musiciens belges au talent immense, autant dans le rock, que la pop, et l'électro et parfois les trois simultanément... Ce pays où le Français a trouvé refuge loin du petit label Berlinois qui hébergeait ces premières expériences sonores monolithiques pour s'établir chez un autre petit label, liégeois celui-ci, dont on se régale de la curiosité et de l'ouverture d'esprit puisqu'il s'agit du label Luik Records des turbulents It It Anita.

Il construit donc son nouvel univers en s'inspirant de la musicalité naturelle du monde, de ces couches de sonorités de la vie, de ces machines qui nous entourent, et qui quand elles ne nous tapent pas sur le système laisse entendre une harmonie que l'on aimerait plus globalisée.

Il construit des titres qui prennent leur temps, son par son, câble par câble, titre par titres aussi au début, avant d'être rattrapé par les vieilles envies de présenter le tout sous un beau et unique package... Les huit titres du Son Grave sont donc au propre comme au figuré la musique accouchée de la découverte curieuse d'un environnement de création nouveau dont s'échappe une forme de sérénité mélancolique et sournoise.

Loin donc des clichés blagueurs sur nos voisins, Monolithe Noir ajoute son nom à la déjà longue liste d'artistes qui ont passé la frontière pour gagner en distance avec une scène française qui se réveillera un peu plus tard comme souvent et réimportera la chose avec fierté.

En attendant, le Monolithe nous dispense sa musique de bruits et de bêtises.

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