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01 nov. ~ Paale ~


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Paale, avec deux a, comme le plus ou moins groupe, plus ou moins Rennais, et non le DJ allemand.

Une belle illustration de la beauté des rencontres et de leur fragilité dans la musique d'aujourd'hui.

Sur les bons conseils d'une amie commune, je me retrouve un jour à écouter ce trio de rock lent, sec, sensiblement jazz, nervé d'orientalisations... une sensation liée à l'utilisation du shahi baaja pakistanais (signifiant instrument royal), proche de notre épinette des Vosges locale, autrement appelé dulcimer par nos amis anglo-saxons.

Séduction immédiate face à ces habillages sonores, ces textes nonchalants, ces tempos reptiliens, de ces lignes de guitares classement lumineuses et d'une batterie qui mène la danse. Il faut dire que ce n'est pas non plus la rencontre de trois jeunes premiers.

Rien qu'à regarder le CV de Pascal Ferrari, dans le monde de la mise en musique pour le théâtre ou la danse, il y transparaît une forme de créativité naturelle débordante qui l'amenait par exemple à publier la bagatelle d'un titre pour chaque jour d'un certain mois d'octobre 2005... ou cet autre projet de serial compositeur avec le projet By Numbers sur lequel, on retrouve bien évidemment très régulièrement Régis Boulard à la batterie.

Paale s'est créé après ma rencontre avec Pierre Fablet, raconte l'exilé marseillais. Après quelques sessions à deux, on a pensé à trouver un batteur. Régis était de loin le meilleur choix. On a fait en tout et pour tout deux concerts. Le projet s'est essoufflé tout seul... regrette-t-il en référence à cette fragilité dont peuvent être victimes certains projets. Manque de temps, chacun ayant d'autre choses à réaliser.

Pour le coup, pour ce qui est de Régis Boulard, l'expérience dans le travail des textures de batterie est plus flagrante... dans tous ses projets pour Radio France et son label Signature, mais aussi avec la longue liste de ses collaborations actuelles et passées... d'Olivier Mellano à Laetitia Shériff avec le groupe Trunks, en passant par Psykick Lyrikah, Noël Akchoté, les Têtes raides et Sons of the Desert.

Quel gâchis donc que cet essoufflement prématuré. Même s'il reste quelques pépites sous le tapis mais plus vraiment d'espoir ni de place pour Paale, sauf à écouter en boucle les titres disponibles... qui ont néanmoins l'immense mérite d'exister et de résister à l'usure de l'écoute en boucle.

Pour l'instant rien de très palpitant, mais grâce à mon home studio, j'ai deux projets d'albums avec des groupes du terroir, confie Pascal. Plus personnel, on travaille sur le 3e opus de C'est quand même bruyant par ici avec mon vieux compère Yves Miara.

Et enfin, avec Régis Boulard, on devrait cet hiver travailler sur un projet de duo, dit-il, avant d'ajouter. La suite de By Numbers est en cours de réflexion.

Des noms à surveiller, à retenir dans la brume de Paale qui se délite.

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