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29 oct. ~ Peter & the Electro Kitsch Band ~


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Ce disque n'est pas un ovni, quoique... C'est en tout cas une belle comète dans le ciel du début des années 90. La trajectoire prise ensuite par l'homme en tenue coton et polyester, Pierre-François Richeux, aka Peter Kitsch, est une autre histoire.

Ce disque est l'illustre témoignage, s'il en est, de la façon dont un bon entourage et les ressources de maisons de disques de l'époque pouvaient aider à réaliser un rêve.

Comme il l'expliquait à Thierry Ardisson à la sortie de l'album chez Sony Music, sa passion pour les 70's vient de ce que son père jouait dans la comédie musicale Hair, non pas la version originale mais son adaptation française, sur des textes et chansons du parolier, écrivain, scénariste, Jacques Lanzmann. Une adaptation au sujet de laquelle New York Times aurait écrit à l'époque que c'était sans doute la meilleure, la plus hippie, et la plus festive.

À l'époque, le jeune Peter, la fraîche vingtaine, est fan de Prince. Difficile de ne pas l'entendre ! On y retrouve le funk teinté de rap avec scratches de Lovesexy, les plans du guitar hero de Purple Rain, - non, pas le jeu sur console -, et les petits cris sensuels qui font la marque de fabrique de Prince Rogers Nelson et de la galaxie de groupes... d'Apollonia 6 aux truculents The Time de Morris Day... qu'il produisait sous le pseudonyme de Jamie Starr.

Comme son idole de Minneapolis, dont l'histoire des sessions d'enregistrement de son premier album For You montraient déjà le génie du personnage, il a pris le parti de tout faire, écrire, en français dans le texte, composer, jouer, interpréter... à quelques exceptions près.

Aux scratches, rien de moins que Jimmy Jay.

Par contre, pour finaliser le disque, son entourage lui offre à l'époque la possibilité de faire produire le disque par Mark Plati que l'on retrouvera ensuite aux manettes de certains disques de David Bowie, The Cure, Rita Mitsouko, Hooverphonic, Emilie Simon, Louise Attaque, ...

Cerise sur le gâteau, sorti des sessions d'enregistrement dans les fameux studios parisiens Guillaume Tell et Studio Plus XXX... le mixage se fera... à Paisley Park, Minneapolis, USA, avec Dave Friedlander, habitué de la galaxie princière.

Un disque ovni donc un peu quand même, dont l'ultra tube Dad, Laisse-moi conduire la Cad, lance un ou deux clins d'yeux à Gainsbourg autant qu'à Claude François... et renvoie comme un écho à la Cadillac rose qui amenait Prince sur sa scène ronde et centrale installée au coeur du Palais Omnisports de Bercy lors de sa tournée de 1988.

Ludique et fun jusque dans des paroles qui mélangeaient savoureusement anglais et français, ce fan de série TV qui samplait John Steed, Emma Peel, et le Prisonnier (I Love my TV) livrait donc un album Star Trek qui ne manqua pas d'inspirer un certain Michel Gondry pour faire de la Cad' le vaisseau d'un hymne interplanétaire.

Bref la photographie d'un délicieux quart d'heure de gloire.

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