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22 oct. ~ Dissonant nation ~


l Dissonant Nation l Agitato Charismatic l

En 2011, les Dissonant Nation apparaissaient comme des baby rockers, en plus mûrs, et plus carré, avec le bel avantage -ou pas- de n'être pas Parisiens...

Le power trio de la Canebière montrait que le rock arrivait aussi à fleurir sous le soleil méridional. L'enthousiasme était certain autour du projet, au point qu'il leur fut conseillé de creuser le sillon du chant en français.... of course... même si ça n'est pas sensé avoir un rapport.

On a toujours été exigeants sur la qualité, qualité du son, qualité d'écriture, on est assez perfectionnistes, dit Lucas Martinez.

Leur Barbie & Ken avait à ce niveau-là la douceur suave d'un rock racé pied au plancher, sourire en coin, humour et plaisir de jouer affiché en grosses lettres, mais ce sont définitivement des titres comme We Play We Are et Sexy Suicide qui laissaient s'exprimer l'énergie primale du groupe.

On n'avait pas envie de se prendre la tête,... deux, trois titres avaient peut-etre été forcés (sur le précédent album), confesse Lucas (guitare, chant), mais ça sonnait moins bien, poursuit-il, même dans l'interprétation, je trouvais que ça sonnait moins bien en français, grimace-t-il.

Mais... de la même manière que l'on dira chassez le naturel, (heurseument) il revient au galop, et les Dissonant Nation sont revenu à ce qu'ils aiment faire... du rock et pas forcément dans leur langue maternelle puisque ça n'a pas forcément non plus prouvé que c'était un réel déclencheur de quoi que ce soit...

ll aura fallu quatre ans pour les voir revenir avec un disque affichant la couleur, ou pas, celle de la (re)conquête à coups de rythmiques acérées et d'une charnière basse-batterie on ne peut plus dance-floor, qui sans parler English Riviera, fait rimer South of France et Romance.

[ On avait envie d'un album un plus ouvert un peu plus riche que le premier ]

De fait, leur Agitato Charismatic offre ce savoureux sentiment de croisière sur la côte, cheveux au vent au volant d'une voiture roulant à une allure certaine sur les hauteurs d'un bord de mer abandonné à la nature sauvage.

Une ambiance moins garage donc.

On avait envie d'un album un plus ouvert un peu plus riche que le premier, dit Simon (batterie), chargé de piloter beats et nappes dans une gamme de styles groovy, rock et pop, pas si éloignés que ça, dit-il, et qu'ils ont pour le coup réussit à amalgamer.

Dans cette quête de diversité dans leur musique, cette envie d'aller vers un côté plus pop et plus dansant, electro, ils se sont rapprochés de Simon Henner, guitariste, producteur, DJ...

Il peut vraiment tout faire. On était allés le voir avec des pistes sur Who Killed the President avant même de penser à erngistrer l'album pour faire un genre de remix pour nous aider à produire le titre, raconte Lucas, et on a été très contents du résultat (…) ce qu'il a fait sur les guitares.

Et du coup, quand on a décidé d'enregistrer l'album, on s'est tournés vers lui pour plein de raisons différentes... parce qu'il avait un studio à Marseille, qu'il était motivé lui aussi pour travailler sur ces titres-là et pour sa touche plus electro, plus dansante, etc... ajoute-t-il au sujet de l'ex-Nasser, actuel French 79 et producteur pour Kid Francescoli.

Le résultat est un lot de titres terriblement groovys, avec sur scène l'espace pour de petits soli de guitare, ceux-là même qui furent proscrits dans la décennie 90 parce que trop datés ou clichés et qui viennent ici redonner de l'espace. Un comme ce morceau Addict, simple guitare-voix + orgue, discret, épuré à mort, selon les mots de Lucas, un petit moment de respiration de l'album.

Simon, lui, cite en référence deux titres bonus sur l'album Transformer de Lou Reed, enregistrés en guitare acoustique; à côté du studio. Je trouve que ça apporte beaucoup à un album d'avoir à côté des morceaux quelque chose d'hyper intimiste...

Leur univers s'ouvre donc sur une sorte une pop future sound, comme ils l'appellent, dans Lights Out, de la pop effectivement, pour cette nation pas si dissonante finalement et une brochette de titres où les couplets sont quasiment parlés, parlés-chantés, commente Lucas, une écriture telles qu'elle se faisait à Manchester à une certaine époque et telle qu'elle se pratique à New York, entre formation et re-formation de la bande à James Murphy.

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