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22 août ~ General Elektriks ~


l General Elektriks l Be a Stranger l

Hervé Salters a un CV impressionnant et protéiforme à l'image de sa prestance scénique, à peine planqué derrière ces claviers vintage qu'il affectionne tant.

Sans remonter aux racines du groove, on peut noter sa participation à Vercoquin aux côtés de Sébastien Martel, les deux hommes officiant également à peu près à la même époque sur Le Baptême de M, disque sur lequel ils croisent la route de Fixi, futur Java. Il enquille avec un featuring sur l'un des meilleurs disques d'afrobeat nouvelle génération avec le plus vieux des fils du roi Fela, Femi Kuti. À noter aussi, sa participation au générique du premier album de DJ Mehdi. Impressionnant et protéiforme, disions-nous.

C'est aussi un grand voyageur qui a le luxe de se laisser aller à ses envies, choisissant aujourd'hui son environnement en fonction de ce que celui-ci peut éventuellement lui apporter, personnellement et à General Elektriks.

Après un long séjour en Californie qui lui aura permis de travailler avec rien de moins que le collectif Quannum, et Lateef the Truth Speaker, Pigeon John, Lyrics Born, Backalicious, et autres récent Burning House et plus ancien Honey Cut, assurant en partie la production avec ces monstres du hip hop... qui participeront du coup à ses deux premiers disques dont l'excellent et très Bowie-Lennonesque Good City for Dreamers dont il est difficile de se lasser de Raid the Radio, Rebel Sun ou You Don't Listen. Pas sectaire, Hervé Salters croisera également le fer avec quelques membres d'Anticon, dont Jel et Jordan (Dalrymple).

Après une pause dans l'Est parisien, il s'envole pour Berlin avec femme et enfants et surtout la conviction que c'est là dans la capitale mondiale de l'electro redevenue capitale d'Allemagne en 1990... que tout se passe et qu'il pourra écrire les prochaines pages de son cursus.

L'ouverture Gainsbourienne de Be A Stranger avec A Misunderstanding ne présage en rien de l'univers global d'un disque plus que jamais placé sous le signe des deux princes du clavier, Steve Wonder et Herbie Hancock, avec lesquels il partage un attachement au Clavinet-C. Le disque offre aussi et encore quelques inflexions lorgnant plus à proprement parler vers Minneapolis.

La simple évocation de ces monstres sacrés de la grande sphère du proto-funk-soul-hip-pop suffit à décrire les choix du Parisien pour ce quatrième album studio.

Entièrement fait à la mine, à la maison, et vraisemblablement quelques compléments au mythique studio parisien Ferber, l'album respire une sérénité telle que peut l'inspirer la plus grande ville d'Allemagne devenue ces dernières années un refuge pour artistes de tous horizons, dont des membres de Dälek, de King Khan and the Shrine, de Mogwai, de feu LTNo, ..., pour un album qui, sur vinyle, respire doublement, à l'instar des grandes avenues du quartier de Prenzlauer Berg.

Mention spéciale aux photos de presse prise sur le tarmac de l'aéroport historique de Tempelhof.

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