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19 août ~ Ending Satellites ~


l Ending Satellites l Lost Tapes vol B. l

(Actualisé avec interview)

Cartes postales en plan rapprochés, en toute intimité, images satellites avec distance appropriée mais le sens du détail étudié... Ces satellites vieillissants sont avant tout le fruit de l'imagination d'un seul homme Damien Duffour, qui, tant qu'il n'est pas accompagné dans ses voyages physiques ou fantasmés, prend en main guitares, basse, batterie, piano, claviers, percussions, etc... allant jusqu'à assurer également la majorité des illustrations des différents volumes publiés depuis début 2011.

Je travaille en effet majoritairement seul, dit Damien. J’ai un studio d’enregistrement dans lequel j’enregistre, mixe et masterise l’ensemble de mes titres (...) je travaille essentiellement sur Cubase, avec une carte son Audient.

Pour le reste, pour l'essentiel, c'est-à-dire la musique, un vrai kit de survie lui permet d'être indépendant au maximum.

Les pistes de guitares sont jouées sur 4 modèles différents, deux électriques -une Jazzbox et une Telecaster-, une électro-acoustique et une classique. La basse est une Ibanez Jetking que j’ai montée avec des cordes à filets plats. Pour ce qui est du piano et des synthétiseurs, j’utilise un clavier Roland Cakewalk que je branche sur divers instruments virtuels. Pour les pistes de batterie, je suis pour l’instant un procédé assez compliqué mais, je ne désespère pas de passer par des prises directes, un jour !

Pierre angulaire du projet, le voyage... qui débouche logiquement sur la réalisation conjointe de clichés... qui, tout comme la musique elle-même, sont disponibles en licence Creative Commons, comme un reflet de l'état d'esprit de partage qui couve sous ces instrumentaux aux pigments de grands espaces, altitude zéro ou grands sommets, avec va-et-vient entre les deux.

Il n’y a pas vraiment de moment où j’envisage la photographie. Je ne sors pas pour prendre des clichés, comme le font une grande partie des photographes, nuance-t-il. Je voyage pas mal et j’y embarque mon appareil, un Canon 600D muni le plus souvent d’un objectif Sigma 17-50mm à ouverture constante.

Si je vois quelque chose qui me parle, je le prends en photo en essayant de rendre dans le cliché un peu de la beauté qui s’est imprimée furtivement au fond de mes yeux.

Le transport est habile et sans recourir au field recording. The Lost Tapes vol. B parle à l'intime de chacun qu'il s'agisse de traversée des steppes eurasiennes, d'une autoroute coupant l'horizon en deux ou d'étendues de neige septentrionales.

Au-delà des participations réunies sous la couverture de 7 billion passengers*, le doux rêveur réussit à évoluer pour nous emmener chaque fois plus loin explorer des univers plus ou moins synthétiques ou organiques, selon les volumes, livrant chaque fois un peu plus un post-rock racé.

Les sept titres de ce Vol. B se réfèrent à quelques mois passés sur la route, face aux quatre éléments pour en revenir inspiré et imprégné de paysages et de rencontres... dont l'auteur a imprégné ses titres et les photographies qui les accompagnent.

De ces mois sur la route, j’ai ramené sept musiques et autant de photographies, comme les pages d’un carnet de route dont la couverture ne saurait être autre chose que la beauté du monde, déclare Damien en première page du site internet dédié à Ending Satellites.

Interrogé sur le parcours spécifique qui aura donné le fil conducteur à ce Vol. B, il confesse que le Canada et le nord de l’Espagne ont été les lieux qui ont le plus imprégné les musiques de ce nouvel album.

J’ai eu la chance de vivre dans ce grand pays qu’est le Canada et de profiter de ses paysages époustouflants comme de la bonté naturelle de ses habitants. J’ai pu terminer mon aventure canadienne en traversant le pays en train, d’est en ouest : ce périple de plusieurs jours n’a pas manqué de laisser une trace qui se révèle forcément dans les mélodies de The lost tapes Vol. B.

Juste après cela, quelques semaines après être rentré en France, je suis reparti pour un trek de 900 kilomètres à pied, dans le nord de l’Espagne. Les panoramas sur lesquels j’ai pu poser les yeux et les personnes formidables que j’y ai rencontrées, dont ma compagne, ont fini de dessiner les contours de ce nouvel opus.

Les minutes de voyage offertes par des titres comme One Ticket, Two Bills, et Miss and Mrs Young, qui ne sont pas sans évoquer le nord de l'Écosse, ne disent pas autre chose.

Le projet a été officiellement lancé en 2011, même si deux titres traînaient déjà sur le web dès 2010, se souvient Damien. J’ai eu quelques projets avant cela, qui m’ont progressivement amené à cette évidence : qu’il me fallait lancer quelque chose seul. Parallèlement, j’ai un projet de carnets de voyage qui s’appellent Les routes sans fin(s), dont le premier reportage a été publié dans l’excellente revue Bouts du monde, que je conseille vivement aux amateurs de voyages et de grands espaces.

Et de conclure, c’est un peu le principe du projet : laisser libre cours à l’imagination, sans contrainte ni direction.

* avec la participation de Matthieu Milka Miègeville (Psykup, Cancel the Apocalypse, My Own Private Alaska, ...) en français dans le texte.

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