top of page

30 juil. ~ June the Girl ~


l June the Girl l EP l

L'été, cette période propice à la légèreté, à la distraction, dont quelques gouvernements profitent régulièrement pour passer en catimini quelques projets de loi ou ordonnances.

L'été, cette période où tout le monde se laisse aller... à plus de légèreté -au moins un peu- et à un lâcher-prise face au carcan des postures urbaines du reste de l'année...

Musicalement, tout ce soleil et cette chaleur -il faut le dire vite oui- sont aussi, parfois, l'occasion de se laisser aller à écouter de choses moins avouables... des groupes de notre enfance, d'avant une certaine culture identitaire musicale socialement cruciale, un peu de reggae ici, un peu de disco ou de funk là, ou plus simplement quelques jolies sucreries pop, dans le cas présent.

L'EP de June the Girl, Marine Bollengier à la ville, a tout le charme et les gimmicks qui rendent difficile de réagir autrement qu'en dodelinant de la tête et en sifflotant une poignée de ritournelles somme toute entêtantes, mélangeant habilement le français et l'anglais, avec un groove pavlovien et un timbre de voix séraphin.

Après, il serait bien cynique et de mauvaise foi de dénigrer un ou une artiste parce qu'il ou elle a accès à des médias grand public, à des événements markétés par des radios Yacast ou autre groupements de radios qui se rêvent indépendantes... un peu comme rejeter Nirvana et les traiter d'être trop commerciaux parce qu'ils arrivent à vendre un nombre de disques que tout groupe en développement est en droit de rêver de vendre un jour...

Car ces médias, ces radios, ouvrent mine de rien sur un univers largement plus peuplé que celui des radios de la Férarock ou des radios Campus, voire, dans une certaine mesure aussi, plus porteur que les radios de la Grande Maison ronde... car dès lors que la musique produite, ici de toute évidence par les soins d'un Antoine Essertier, vise à toucher la plus grande partie de nos 60 millions de concitoyens, pourquoi, si ce n'est par envie, refuser à un projet musical d'être d'abord entendu par le plus grand nombre ?

Ne sont-ils pas de fait les seuls outils et supports capables de générer suffisamment d'audience et donc de revenus en droits d'auteur et potentiellement de ventes de disques pour assurer une carrière qui paye les factures ?

Toujours est-il, donc, qu'avec June the Girl, et ce malgré quelques facilités d'arrangements et une tendance de l'entourage de l'artiste à forcer le trait, on a affaire à de jolies chansons interprétées par une artiste entière et fidèle à sa jeune carrière. D'autant qu'elle a franchi des étapes dans la qualité d'écriture depuis le projet June DiiFy, alors qu'elle n'avait pas encore la vingtaine. Doit-on dès lors s'arrêter au fait qu'elle avoue sans complexe être fan de Taylor Swift, de Coldplay ou de Vianney ?

Dans une veine qui la placerait quelque part entre Petit Biscuit et un potentiel bourgeon à la Emilie Simon, le résultat est pas pour autant un pur fade robinet à variété.

Elle chante des humeurs et des amours moins tourmentées que ses aîné(e)s, et ce n'est peut-être pas si grave... pour quelqu'un qui avoue, aussi (!), avoir grandi en rêvant devant Miley Cyrus et Disney Channel...

Ça n'engage que moi, mais tant qu'elle reste honnête avec elle-même, et avec ses fans, tout est permis, laissant espérer le meilleur. Ce n'est pas comme si elle avait le temps de voir venir, non ?

Bonne écoute, et on en reparle ? Et pensez à la crème solaire.

Posts similaires

Voir tout
Recent Posts:
Similar Posts:
bottom of page