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29 juil. ~ IDPNT ~


l IDPNT l s/t l

Si le sigle pourrait laisser imaginer une lyophilisation du terme Indépendant, C'est raté.

C'est l'acronyme de I'd Prefer Not To derrière lequel se cache le Nantais Jérôme Vermorel. Quand à savoir ce qu'il ne préfère pas, no comment.

Mais ce qu'il préfère... saute aux yeux et aux oreilles... La musique à guitares, de préférence à fort volume, soutenue par une basse qui n'est pas là pour faire dans le décoratif, et bien sûr une batterie bien calée qui pousse, comme on dit.

Dit comme ça, c'est un peu le portrait de toute la scène grunge et noise des années 90.

Ça tombe bien parce que c'en est, du grunge... et comme le veut l'étymologie du terme, un mélange de crade, sale et dépenaillé, c'est effectivement du bon gros rock gras avec résidus entre les orteils ou les dents et dont le volume sonore peut amener à bénir les couches de cérumen dans les oreilles... Bref, IDPNT est un groupe monster truck, car tout dans la production et le mastering (cf Carl Saff) est oversized, comme un fan de burger qui ne demande qu'à se goinfrer...

Mais la musique est somme toute une histoire de passion, avant tout.

La musique occupe bien une grande partie de mon temps, confie jérôme. J'écoute beaucoup de musiques différentes en fonction de mes humeurs. J'aime aussi l'analyser et la comprendre à ma manière.

À la maison, j'ai toujours une guitare à la main, je joue par-dessus les dessins animés de mes enfants pour les emmerder. Ensuite, le grunge est un style qui, pour 90% des gens, n'est représenté que par un seul groupe, Nirvana. De cette génération, je retiens plutôt Sebadoh, Dinosaur Jr ou encore Slint et Codeine.

Fan de musique devant l'éternel, expression qu'il n'aime pas, Jérôme s'est résigné à commencer par tout faire tout seul... avec des pédales, des amplis qu'il aurait aimé sans aucun doute amener à onze, plus des boucles de basse et de batterie... parce qu'il n'en pouvait plus d'attendre que les choses arrivent... et que si on ne va pas au devant de son propre destin, on risque surtout de le regarder passer comme d'autres regardent passer les trains...

La formule groupe est une évidence pour le live, concède-t-il, mais je continue à faire tout tout seul. Les concerts en solo sont un exercice particulier qui devraient être l'exception en fait. Et les deux cohabitent finalement très bien.

Mais Nantes n'étant pas non plus une ville si grande que ça, et le milieu de la musique étant surtout très petit, ce qui pouvait arriver, arriva,... il rencontra Eric Pifeteau et Stéphane Louvain, ex-Little Rabbits (entre autres)...

C'est mon premier projet entre potes, avant il y a toujours eu un mec qui me saoulait dans le lot !

Eric et Stéphane sont avant tout des amis depuis longtemps. Nous avions déjà joués ensemble sur des projets et performances qui sortent du schéma groupe de rock, ajoute-t-il.

... mais, en groupe, tout devint possible ! Avec un batteur à la batterie et comme Stéphane à la basse, Jérôme tenait son groupe. Neuf titres plus tard, autoproduits, forcément, voici 33 minutes jubilatoires sous l'emprise, non pas du fantôme de Tom Joad -même si les raisons de la colère sont bien là-, mais bien sous influence de celui de Kurt Cobain, avec des écarts de route en direction de Dinosaur Jr, des Meat Puppets et parfois Green River/Mudhoney, que ce soit dans les faux moments calmes ou dans les envolées de guitares.

Oui, (33 minutes) c'est peu mais je n'aime pas les albums fleuves, idem pour les concerts.

Nous avions loués une maison au bord de la mer pendant 5 jours pour enregistrer 11 chansons. Il en ressort 9 titres, c'est un bon ratio. Peu importe la methode, le prochain sera dans le même format.

Nous voilà prévenus.

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