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26 juil. ~ Scratch Massive


l Scratch Massive l Enemy & Lovers l

Puisqu'il faut bien avouer, qu'au petit jeu de l'éphéméride, je n'ai pas encore vraiment réussi, à ce jour, à prendre de l'avance sur mes publications, je commencerai ici par raconter qu'après la chronique de la veille, j'étais parti sur l'idée de parler d'autre chose que Scratch Massive, pour ne pas non plus trop passer pour un archiviste de la scène française, ne serait-ce qu'après les récentes quelques lignes au sujet de Warehouse 99 Project.

En termes de musique... rien à voir, même si le duo SM n'est pas exempt, par moments, d'une certaine noirceur.

J'étais donc parti avec l'intention de parler un peu d'électronique, mais de fil en aiguille, entre l'humeur du jour et la mornitude exacerbée dans laquelle est plongée la France entre le 15 juin et début septembre, qui fait que l'on a parfois l'impression que le monde entier est aux abonnés absents, une certaine série de clics m'ont ramené vers cet album qui a tout du disque de chevet.

Maud Geffray et Sébastien Chenut ont, selon les disques, creusé des sillons allant de l'électro ou de la house plus ou moins pur jus, telle qu'ils l'affectionnaient à l'époque de leur rencontre, comme dans les soirées de feu-le Pulp du boulevard Poissonnière, jusqu'à la dance music vaporeuse et cinématographique, telle que, par exemple, le récent album polaire* de Maud sous son propre nom.

Il faut dire que les ambiances cinématiques n'ont jamais été bien loin... du clip de Seeing is Believing réalisé par Thierry Poiraud à la B.O. du film Day Out of Days de Zoe Cassavetes...

Difficile d'en oublier pour autant le très French Touch déviante de Nuit de rêve... construit sur les apparitions de Koudlam, de Chloé et de Daniel Agust des Islandais de Gus Gus, et un rôle, presqu'à contre-emploi pour Jimmy Bronski Beat/Communards Sommerville.

Enemy & Lovers, malgré l'expérience semble-t-il traumatique de la collaboration avec une major, est un album qui, en tout cas, vieillit plutôt bien, à mon sens, beaucoup mieux que Time, peut-être un peu trop ancré dans les sonorités des productions de son temps.

Toujours est-il que ce disque laisse une empreinte notable sur la scène de l'époque et reste remarquable par la photographie iconoclaste qu'il laisse d'une scène parisienne plus mélangée qu'il pouvait n'y paraître, vu de l'extérieur...

Outre la marque de l'effervescence passée de feu-l'Hôpital éphémère, on y retrouve la présence de Camille (Dalmais), qui sortira l'année suivante l'impressionnant Le Fil, mais aussi, donc, Yarol Poupaud, Marco Prince** aux choeurs sur un titre (!?) et surtout Camille BazBaz, en lead, et pas tant que ça à contre-emploi de son rub-a-dub fétiche... mais clairement dans une veine plus sombre qu'à l'habitude, même pour l'époque.

Après, ... questions de goûts et de couleurs... il n'empêche que cet album reste appréciable pour son mélange d'électro-new-wave, à moins que ce ne soit une hybridation house-synth-punk à la Suicide ?

Que dire, quoi qu'il en soit, de cet ovni planétaire made in France que pouvait être à juste Seeing is Believing, avec Camille et Yarol Poupaud...

*Polaar pour être exact ** Marco Prince de FFF, et Yarol Poupaud de FFF également, mais aussi MUD avec son frère Melvil et aperçu aux cotés d'Adrienne Pauly, Adanowsky, Ultra Orange, et des Hellboys... pour n'en citer qu'une partie...

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