21 juil. ~ Fuzeta
l Fuzeta l Pavilhão Chinês l
Qu'importent les pavillons en Chine ou les châteaux en Espagne, Fuzeta voit grand.
La pop du quartette vannetais est taillée pour les stades. En deux EPs, et onze titres, auxquels ils promettent une suite prochaine, ils ont acquis la maîtrise évidente, et confirmée, autant sur disque que sur scène, d'une pop sonique orchestrale, posée sur un triangle inédit dont les sommets seraient une voix et des choeurs à la Band of Horses de la bonne époque, des envolées de guitares massives à la Explosions in the Sky, sur une trame de pop froide et lumineuse à la Great Lake Swimmers.
Beaucoup de name dropping pour un groupe qui somme toute débute, mais les trois frères Sims (Charles, Dorian et Pierre) et leur batteur Jérémy Hervé sont à la hauteur de ces références auxquelles ils intègrent par saupoudrage un peu de new wave.
Peu ou pas étonnant que leurs débuts aient donc été plus que remarqués (Transmusicales, circuit Ricard, ...).
Maintenant, comme on dit, il n'y a plus qu'à... plus qu'à concrétiser et transformer l'essai, car s'ils sont bien entourés, la route peut être longue, les conseils pas toujours vertueux face aux sirènes de la facile à recette à recopier de titres en titres et des textes répétitifs. Pour autant, il est tentant de leur faire confiance, tant le choix d'Amaury Sauvé pour les premiers onze titres semble avoir été des plus judicieux.
Forts de messages positifs sur des mélodies aspirant aux grands espaces, depuis le choix de leur nom qui évoque l'extrémité sud-ouest du Portugal, à leurs titres... Rise, Plage, Ferns, Canopy, ... ce sont les quatre éléments mis dans une boîte à musique dont les rouages ont été affinés depuis leur première série de titres (sur)vitaminée et gonflée à l'hélium. Outre quelques errances vite oubliées, le deuxième EP n'a fait que rehausser le niveau et la finesse des compositions, dont l'incarnation, tout en flux et reflux de puissance et de légèreté, fait trépigner d'une impatiente curiosité quant à la suite des événements.