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17 juil. ~ Barbagallo ~


l Barbagallo l Grand Chien l

D'où l'on vient, où l'on va, par quels chemins, Barbagallo pourrait certainement vous en conter, c'est un peu ce qu'il fait d'ailleurs, de l'Occitanie à l'Australie, en passant par la Sicile... sans pour autant entrer dans une version géolocalisable exhaustive, façon empire de collecte de data du géant de l'internet auquel il ne manque plus que votre ADN.

En ternes d'ADN, celui dont c'est le nom de famille qui sert de vitrine à son projet solo, Julien de son prénom, y a de toute évidence inscrit la bougeotte et un esprit fertile... normal pour un batteur, qui tire de ses racines un côté troubadour raconteur d'histoires.

La bougeotte... germe au gré de ses différentes activités et collaborations, au sein d'Aquaserge, de Tame Impala, ou, de près ou de loin, avec Hyperclean et Tahiti 8O, mais aussi en tant que LeCube ou le Chevalier de La Bargue, sur le label WeWant2Wecord, de Laurent Boyer, et quelques accointances avec Robin Coudert (Phoenix)... mais c'est aussi aussi que se construit un profil artistique qui lui permet aujourd'hui de laisser libre cours à ses envies de pop éthérée dans la langue de Ronsard.

Mignonne, allons voir si... parcourir le monde... permet de concevoir une pop légère nourrie de grands espaces entre les Monts de Lacaune, la montagne Noire, le Mungibeddu -nom sicilien de l'Etna-, et quelques bouts de terre rôtis sous le ciel bleu de là-bas en bas, le Down Under australien.

Ça commencerait presque comme du Laurent Voulzy, éminent songwriter français – mine de rien- ou du Richard Gotainer, dans sa version sensible et compositeur sobre – non, pas la version il est où le kiki-... mais très vite, à l'écoute du disque, et en concert, le batteur-chanteur devenu frontman réussit à s'éloigner de la sphère dangereusement retro kitsch, entouré de musiciens talentueux, comme l'épatante bassiste Théodora de Lilez (de Theodore, Paul & Gabriel), pour approcher une qualité de compositions, de musicalité et textes, simples mais posés à la Californienne sur des arrangements aux sonorités insaisissables, si ce n'est peut-être une école François de Roubaix relookée.

Sans maison bleue, quoique, un certain bagage hippie sous le bras, son deuxième album Grand Chien, surpasse avec élégance le précédent Amor de Lonh, et sous les couleurs du portrait qu'en a fait le peintre Paul Davies, fan d'architecture environnementaliste, aligne les ballades romantiques sobrement psychédéliques... Et malgré un titre qui crie -toutes proportions gardées- Oubliez-moi, c'est tout le contraire qui en est à retenir... et une certaine volonté de garder en mémoire que cette musique est plus que française, juste made in France.

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