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01 juil. ~ Laetitia Shériff ~


l Laetitia Shériff l The Anticipation l

Un EP d'Anticipation pour patienter en attendant la suite... Dur pour les fans, cet écart de plus ou moins quatre ans entre des formats plus longs de la part de Laetitia Shériff... D'où ces cinq titres couchés à l'heure du repos du guerrier, en fin de tournée de Pandemonium Solace and Stars...

Mais c'est de l'alternance d'une certaine impatience conjuguée d'expectative que naît le plaisir renouvelé des retrouvailles. Une notion que ne renierait certainement pas le marquis Donatien Alphonse François de Sade.

Chaque disque de Laetitia Shériff est porté par cette attente, en trompe l'oeil, puisqu'entre chaque album, ont fleuri l'air de rien des projets interstitiels avec une pléiade d'artistes de référence, tel Robert le Magnifique pour une adaptation musicale de Songe d'une nuit d'été (2012) ou le saxophoniste François Jeanneau, à l'occasion de l'écriture en 2010 de la bande son du drame d'Hedda Galber (2010), une collaboration rien de moins que significativement phase avec la chanteuse, étant donné la nature de la pièce d'Henrik Ibsen.

La Lilloise exilée en terres de Far Ouest ajoute, avec cette petite série de titres, une nouvelle brique à l'édifice de sa discographie qui se fortifie et se bonifie au fil du temps et au fil de collaborations au long cours avec quelques savants fous de la réalisation, à commencer par Olivier Mellano, puis le précieux Thomas Poli.

Deux pierres angulaires à cette cathédrale romanesque et rock'n'roll... une voix spectrale qui papillonne sur une rythmique fétiche aux contours de locomotive. La musique de Laetitia Shériff & friends se berce de mélodies amazones plantant toute une gamme de décors, aux humeurs souvent aériennes, régulièrement ardentes, couramment envoûtantes.

Difficile de résister à un univers dont les fondations reposent sur la mélancolie d'une poésie de W.B.Yeats, et plus récemment de W. Shakespeare, donc.

Le résultat, loin des formats académiques radiophoniques, est par exemple ce Pachyderm Memories qui intègre toute la noisy pop féminine made in Britain ces trente dernières années... grand clin d'oeil à Elastica, Echobelly, pour ne citer qu'elles et bien sûr l'immense Polly Jean Harvey... le tout dans une seule et même chanson...

Loin de toute nostalgie surannée, c'est la simple expression d'un talent qui affleurait dès les premières scènes sur lesquelles elle se présentait seule avec une basse acoustique et/ou un piano... et cette voix envoûtante qui, pour l'exemple, avait laissé bouche bée un Nouveau Casino clairsemé à l'écoute d'une version dépouillée du titre That Lover, lors d'un premier passage dans la célèbre salle utérine aux lustres emblématiques.

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