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28 jui. ~ Johnny Mafia ~


l Johnny Mafia l Michel-Michel Michel l

Johnny Mafia, sont quatre garçons dans le vent qui remettent l'Yonne sur la carte... juste entre le comté de Merseyside et celui d'Orange... La somme de leurs quatre âges suffit à définir le voltage avec lequel ils entreprennent la scène, et accessoirement leurs enregistrements... avec une énergie débridée et une fraîcheur paradoxalement torride.

Pas le temps de s'ennuyer, Théo, Fabio, William alternent au chant, en choeur ou séparément, Théo, plus souvent qu'à son tour, et Nicolas pousse à la roue... enchaînant les titres qui dépassent rarement les 2'30... gigotant fiévreusement en rythme, en secouant leurs guitares et basse, tels quatre autres garçons dans le vent d'une autre époque en terres hambourgoises, au début des années 60.

Mais la musique des quatre Sénonais est tout sauf datée ou décalquée.. elle intègre toute une gamme de références que cette nouvelle (et future) génération de groupes made in France a complètement intégrée, écoutée, appréciée pour mieux la recracher à leur sauce... un peu comme les Pogo Car Crash Control, quelque part.

En trois ans, depuis leur premier disque en 2014, la trajectoire est celle d'une fusée placée en orbite. Trois ans sans toucher terre, dira-t-on pour filer la métaphore.

Surtout la dernière année qu'on vient de passer... raconte le groupe.

On a pas arrêté d'avancer et c'est cool. C'est exactement ces trois choses : excitant, fatiguant et motivant. Motivant pour commencer à se pencher sur le prochain album. Fatiguant avec la route et les concerts (de la bonne fatigue) et excitant d'avoir régulièrement des bonnes nouvelles pour le groupe.

Le genre de rythme effréné qui forge les identités scéniques et sonores. Et en la matière, si l'esprit était là dès le premier disque éponyme, leur Michel-Michel Michel était plus léché, plus énergique, plus gros en terme de son.

2014, ah ah... Ça fait longtemps ce disque... On avait enregistré en pleine campagne dans le studio d'un ingé son qu'on a connu grâce à notre manager (Fred). Mais on est pas particulièrement content du son du disque. On en a vite plus parlé.

Michel-Michel Michel... on a enregistré ça au Café Charbon, la salle de concert de Nevers avec un de nos ingés son live, expliquent-ils. Donc on a enregistré ça, façon live. On a tout joué en même temps. On a fait ça sans producteur et on a joué simplement les morceaux comme on les fait sur scène.

On a donc pas trop réfléchi au son vu que tout était déjà fait en gros, avoue le groupe, levant ainsi le voile sur les raisons de l'énergie qui se dégage du disque.

Alors quand on fait une musique gloutonne... qui, disons... pour résumer... engloutit tout... d'Alex Turner avant qu'il se prenne pour Elvis, à Frank Black et Kim Deal, avant le régime hamburger, en passant par Green Day (?) (Sum 41 ? ) avant leur déchéance punk-pop, mais aussi The Zutons, les Buzzcocks, Ty Segall, Jay Reatard, Pavement, The Oh Sees, et un clin d'oeil aux 5, 6, 7, 8's avec quelques plans nirvanesques mélangés à un peu de Ramones,... force est de constater qu'il est légitime de ne pas miser sur ces quatre cavaliers-là... qui reçoivent en masse le soutien des professionnels de la profession (Bourges, Fair, …), ravis pour certains de retrouver des fourmillements dans le bas des reins, ou entre les orteils. En parallèle, les Johnny Mafia n'ont pas hésité, déjà, à aller voir Outre-Manche, et à l'étranger ce que ça donnait.

… après le Fair, on va peut être arrêter d'être des gros assistés... plaisante le groupe, qui (ah ah) se produisait récemment au Comedy Club à Paris, dans le cadre des soirées indy This is Monday.

… sans blague, après le Fair, on fera effectivement ce disque pour refaire d'autres dates. Et effectivement, on espère des dates à l'étranger. On y a déjà un peu goûté (en apéritif) avec quelques dates en Allemagne, Angleterre, et Suisse... On veut le plat principal maintenant ! Bimm.

Et pour ce qui est de l'Angleterre, nombre de groupes peuvent attester de la rudesse des conditions, dans un pays où mine de rien, ils s'entendent dire, parfois... ah ! Vous faites du rock en France ? Mais bon, c'est quand même notre musique à nous... genre bien tenté mais vous ne serez jamais à la hauteur... Retour d'expérience pour l'occasion, pour les Johnny Mafia.

C'était cool, racontent-ils. On a même vendu plein de vinyles et donc eu plein de livres pour manger des fish and chips, le lendemain. Je crois que les gens ont apprécié ... Le seul (gros) truc nul, c'était qu'on ne pouvait plus rentrer dans la salle de concert après minuit et que les videurs étaient vraiment abrutis... à 00h02, nous étions donc bloqués devant la salle à se prendre la tête avec des gros demeurés (mais eux, nous avait même pas écouté jouer).

Pas bien grave, donc, rendez-vous au bac à sable*, car, disons, nos petites tornades rock'n'roll nationales, à l'instar d'un Yak ou Vundabar, pensent à la suite... un disque en 2018... en levant un peu le pied.

Pour le coup, on veut vraiment faire un truc qui nous botte à fond, donc on va effectivement prendre le temps de trouver la bonne personne avec qui bosser. Le bon studio et plus se pencher sur les sons qu'on va utiliser. Étranger ou pas ... le principal c'est que l'on soit content du résultat.

… et surtout pour, faut-il l'avouer, coller aux vraies raisons pour lesquelles ils décidèrent un jour de monter le groupe... Faire plaisir à maman ? Pécho à la fête de fin d'année ? Jouer en première partie des Stones ou Thee Oh Sees ?...

...faire plaisir à maman en jouant en première partie des Stones à une fête de fin d'année pour qu'elle puisse pécho Jagger.

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