3 avr. ~ John & the Volta ~
l John & the Volta l Low Life l
John & the Volta a tout de ces projets auxquels on ne peut refuser de se laisser séduire. Le premier EP Empirical en 2013 relevait du premier jet séduisant, de l'esquisse aboutie, sous des influences plus new wave et pop arty, que l'on retrouve encore aujourd'hui dans les ambiances des deux titres bonus du LP.
Les critiques élogieuses ou mitigées qui feraient le bilan d'une musique sous influence trop marquée par Radiohead ou Thom Eraser Yorke ne font, à mon avis, que manquer le fait qu'un artiste français soit en mesure de produire une musique de qualité équivalente devrait en soi être source de respect et de satisfaction.
Avant tout, loin des références mancuniennes qu'on pourrait lui prêter du fait de son titre, ou de certains remixes de Paralized*, ce mini-album Low Life pousse un peu plus loin les curseurs de toutes une série de références plus technoïdes.
Son penchant pop, saupoudrée de cold wave, ou l'inverse, infusé de deep house et surmonté d'une voix fébrilement crooner rendent difficile de rester insensible à ce climat nocturne, stroboscopique et moite que l'on apprécie aussi chez Howling (Ry X / Frank Wieldmann), Trentemøller, Modeselektor, Paul Kalkbrenner.
Jonathan Ducasse redessine donc avec Low Life la carte de l'Europe, dressant des ponts entre les rives de la Garonne bordelaise, celles de la Spree berlinoise, le détroit de l'Øresund...
La présence fantomatique du piano, quasi omniprésent, des guitares acoustiques, ici et là, et des rythmiques glitchées créent une sorte de cocon au travers duquel perlent des frémissements, bruissements et froissements qui donnent au tout un sentiment voluptueux d'intimité.
... et quand on voit le chemin parcouru depuis le premier EP et la construction possédée de titres comme Couple of Faces / Appearances et le final Suddenly, l'avenir semble ouvert aux perspectives les plus surprenantes et les plus attrayantes.
* la version Hotel International se mixe-t-elle pas parfaitement avec Blue Monday
