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24 mar. ~ Shub ~


l Shub l Spot the Difference l

Shub fait partie de cette scène DIY collaborative où les groupes organisent des concerts pour voir les groupes qu'ils aiment bien, qui à leur tour organisent des concerts pour remercier les groupes qui les ont invités, et faire venir d'autres groupes qu'ils aiment... en marketing on appellerait ça de la viralité, et pour le coup la maladie serait plutôt du genre mononucléose pour les Nîmois... puisque bon an mal an, ça dure depuis plus de 20 ans cette histoire, pour ce qui est de Shub, et que chaque nouvelle sortie relève du processus de gestation cryogénique.

Au fil du temps, derrière le mur du son qu'ils bâtissent à trois et qui dissimule à peine le recours aux bonnes vieilles recettes indémodables du rock classique, ils incorporent selon l'humeur quelques ingrédients plus exotiques... comme l'indiquent explicitement Prok'o'fiev ou Franky Vincent Goes to Hollywood sur The Snake, The Goose And The Ladder.

Les gammes du rock sont moins intéressantes que les gammes orientales, de musiques du monde ou de musiques africaines tout simplement (...) Ça peut être intéressant d'amener ça à du rock somme toute classique, déclarait Raf en interview lors d'une session radio/video à 109dB de moyenne.

Leur première apparition musicale était un split en 1998, l'air de rien. Avec leur dernier album en date donc Spot the Difference, Raf (chant, guitare), Didier (basse bariton guitare) et Ben (batterie) livraient en 2013 un de ces beaux pavés noise punk dont on ne fait pas encore les sols de salles de concert normées - trop galère d'y passer la serpillère, j'imagine - et c'est bien dommage. Mais rien n'a jamais semblé ébranler le calme olympien du trio qui, grand luxe, fait un peu les choses comme il veut, quand il peut, quand il veut, avouant au passage qu'à une certaine époque ce sont un peu les Marvin qui leur ont botté le cul pour qu'ils sortent de leur studio de répet.

Si on s'inquiétait d'être sans nouvelles ou presque d'un split qu'on attend depuis un petit moment, Raf concède que le groupe a enregistré 3 morceaux à la baryton l'année dernière, dont un qui doit toujours finir théoriquement sur un split 45t avec Thomas Le Corre*, avant de lâcher cette demi-promesse que l'on espère auto-réalisatrice de sûrement enregistrer l'album dans le courant de l'année.

Mais comme on dit, Chi va piano va sano e chi va sano va lontano, ma chi va forte va alla morte ! que l'on imagine bien Raf intégrer à une chanson et entonner du haut de son timbre à la Johnny Rotten Lydon une traduction du style Qui veut aller loin ménage sa monture, mais si tu n'y va pas fort tu meurs... de la même manière qu'il invitait sur Franky Vincent Goes to Hollywood à ne pas faire confiance aux musiciens qui jouent dans des groupes de rock.

Perso, je leur fais confiance pour nous sortir tôt ou tard un nouveau brûlot sonore fun et puissant fun et incandescent. Et histoire de la jouer Faites ce que je dis mais pas ce je fais... en écoute l'exotico-punk Franky Vincent Goes to Hollywood cité ci-dessus et extrait de The Snake, The Goose and the Ladder.

* de Moller Plesset

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