01 mar. ~ Bantam Lyons ~
l Bantam Lyons l Melatonin Spree l
Avec Melatonin Spree, les Bantam Lyons trompent leur petit monde.
Non ce n'est pas un club de foot anglais même s'il fut un temps où ils prenaient Peter Crouch comme Pygmalion pour leur premier EP.
Non, ils ne sont pas anglais non plus même si, dans la logique de trianguler les références comme j'aime à le faire, ils seraient bien à leur place entre Editors, pour l'énergie et la voix sur les ballades, The Horrors, mais époque Primary Colors, et The Rapture, pour la puissance du timbre à la Luke Jenner. On accepterait bien Interpol mais ça nuirait à l'argumentaire puisqu'ils sont New-Yorkais.
Leur précédent EP éponyme posait de belles bases mais le travail dans l'antre de Peter Deimel montre encore une fois les bienfaits de s'adjoindre les services d'une telle paire d'oreilles...
... même s'il en ressort par bribes une sécheresse propre à la marque de fabrique de l'ingénieur du son d'origine allemande mais d'adoption angevine ou presque*, quand on se prendrait à rêver d'un son plus rond mais tout aussi puissant comme il se pense et se joue en Angleterre.
On notera la reprise de Something Familiar qui gagne au passage 2 minutes de temps additionnel sous la forme d'un slight return intégré qui sent l'impro en studio bien sentie.
Grand, dégingandé, fébrile, percutant et porté sur l'attaque... des adjectifs très Premier League mais qui définissent bien le quartette, à moins que ce ne soit l'envie de voir le public entamer la fameuse robot dance du serial buteur des Potters.
A l'heure du mercato, et du Brexit, s'il faut filer la métaphore, Bantam Lyons tient haut la bride aux avant-postes du made in France avec un véhicule d'expression sombre, lyrique et flamboyant.
Pas mal pour un disque faisant croire que sa référence est composé chimique sensé traiter les troubles du sommeil et classé sur la liste des substances vénéneuses par le Ministère de la Santé.
* Noyant la Gravoyere, pour être précis
