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06 sept. ~ Fred Raspail ~


l Fred Raspail l Warngauer Strasse l

Warngauer Strasse est une référence directe à l'adresse du studio dans lequel Fred Raspail a enregistré, à Münich, un nouveau volume de chansons fantômes de folk français, soi-disant.

Avant ce 4e volume, tout avait commencé par My Baby Left Me, un EP enregistré en Grande -Bretagne puis un quatre titres, La grappa du diable, enregistré à Münich, avec entre deux, le volume 2 de ces French Ghost Songs,...

French ghost songs, j'aimais bien l'idée de chansons fantomatiques. Comme je joue en One Man Band (...) j'ai l'impression d'avoir un orchestre fantôme avec moi, raconte Fred, qui nuance... Je voulais aller jusqu'à dix mais je pense m'arrêter à cinq !! On verra... mais toujours avec l'orchestre fantôme... ça c'est sûr !

De fait, c'est l'Allemagne qui entendra d'abord ce qu'il a à dire...

Je travaille avec un label à Münich, Gutfeeling ! J'habite à Lyon, mais je suis quasi tout le temps en tournée, et beaucoup en Allemagne, raconte celui aligne plus de 80 dates par an et joue aujourd'hui... en Allemagne bien entendu, aux alentours en Hollande, Belgique, Pologne, Italie, Suisse et depuis 2 ans maintenant (...) régulièrement en Amérique du Sud.

De ces voyages au long cours, loin de ses origines frenchies, il s'est mis à penser les choses différemment et à appréhender l'écriture des textes et de la musique autrement... en français, en allemand, en anglais, etc...

En Allemagne, je me suis senti Européen... à parler allemand , anglais... Ces langues sont rentrées dans mon process de création et aujourd'hui avec l'Amérique du Sud, c'est l'espagnol.

Pour les textes, la langue, elle s'impose selon le thème et l'atmosphère du morceau... J'ai pas trop de souci à écrire en anglais ou en allemand, je trouve ça réjouissant, n'en déplaise aux conservateurs de la langue française, on est en Europe !!!!

Il fut un temps où Fred faisait plutôt dans le registre de la chanson... Il en reste des traces... mais il s'en est éloigné au fur et à mesure des rencontres et pour développer au fil de ses albums un registre qu'il n'aurait peut-être pas pu construire s'il était resté en France et qui aujourd'hui couvre un éventail de styles plus sixties, crooner, voire rockabilly.

Du coup, Fred Raspail est un peu l'un des exemples, pas si rares, mais plutôt explicite, de tous les travers et des schémas de repérage et d'accompagnement d'artistes qui finissent par enfermer les artistes dans une prédictibilité de ce que les gens veulent entendre... mais lui n'en est plus là, et il savoure surtout ce que lui apportent les rencontres.

J'ai une base chanson, de mes années de tournée avec PBox, se souvient-il. Crooner, rockab, swing garage, tout ça est passé au travers. J'ai ce mélange mais (...) ​ le partage, avec Gutfeeling, mon label, on travaille beaucoup comme ça... La musique, l'amitié...

Et une effervescence qui fait que pas moins de trois albums sont au programme pour 2018... avec ce nom qui revient de manière récurrente s'adosser aux titres de Fred Raspail, ... un certain G.Rag...

Il y a 3 sorties prévues l'an prochain, avoue-t-il. Un LP, Los Gatillos, un projet commun avec Pierre Omer et Monney B, le chanteur de Hells Kitchen, un autre LP, avec Pablo Krantz, un artiste argentin, qui sortira exclusivement en Amérique du Sud et normalement, un troisième LP, seul cette fois !

J'adore jouer seul, tourner seul... Mais j'adore aussi les rencontres... G.Rag à Munich, Pablo Krantz en Argentine, Pierre Omer et Monney B en Suisse... Avec G.Rag, on a tourné un peu ensemble, on a monté un band éphémère autour du maxi La Grappa du diable, et puis, sur l'enregistrement (de Warngauer Strasse), c'est simple... les amis passaient et je leur demandais de jouer un peu sur quelques titres ....

Pour finir sur le partage, avec Gutfeeling, on travaille beaucoup comme ça... La musique, l'amitié...G.Rag et les amis ont un groupe à douze, G.Rag y los Hermanos Patchekos... Ils jouent une sorte de trash carribean bavarian music et quand ils jouent, je me mets aux percussions.. C'est vraiment l'état d'esprit !

Sans aller jusqu'à parler d'hyperactivisme, tout l'intérêt de la carrière et discographie de Fred Raspail... repose finalement sur le choix, le courage, un jour, de s'expatrier... faisant, s'il en était besoin, la démonstration que nul n'est prophète en son pays mais que rien n'empêche d'aller voir ailleurs si l'herbe est plus verte !

Même si la France, bien entendu, conserve une place particulière dans son esprit, entre remords et regrets et le classique cordonnier le plus mal chaussé...

Oui, mais je crois pas que ca vienne du public, ça vient plutôt de soi, veut-il croire.

Il y a un rapport très spécial avec ton pays d'origine... Ça reste le berceau... C'est un peu comme un rapport père-fils à l'ancienne... Il faut faire ses preuves pour être un homme, parfois partir loin pour revenir...

J'ai toujours eu plus de stress à jouer en France, un stress de cet ordre-là... Maintenant, avec le temps, ça s'est effacé, et j'ai réellement envie de retravailler ici les choses... Riche de tout ce que j'ai vu ou fait ailleurs.

Je développe énormément l'international, ça laisse peu de place pour la France , mais j'ai envie de revenir en France...

Mais en attendant...

Je mixe l'album de Los Gatillos, celui qu'on va sortir avec Pierre Omer et Monney B ! Et je booke une tournée en décembre en Allemagne, ajoute-t-il. Plus la promotion des prochaines dates à Paris, Lyon et Genève.

C'est excitant de voir sortir tous ces disques et de voir venir toutes ces tournées jusqu'en décembre, tournées en Europe en mars-avril. On sort avec Los Gatillos en juin (..) en Amérique du Sud, la tournée se fera de septembre à octobre et puis, mes tournées One Man Band, printemps, été et hiver, avec une sortie en hiver !!!

Quel plaisir !!!!, s'émerveille avec enthousiasme celui dont le parcours lui vaut aujourd'hui d'être comparé à un Johnny Cash français par la respectée télévision nationale allemande, la ZDF.

Elvis, Cash, The Cramps aussi... en live... je tire vers cette animalité ! Je me sens aujourd'hui plus proche de Tom Waits que de Jacques Brel, confie-t-il. Et puis j'aime cette narration dans la chanson anglophone...

J'affectionne du coup les vieilles histoires d'amour, les trucs fantômatiques ! De toutes façons, le plus important, c'est que les paroles collent avec l'atmosphère de la musique...

On oublie ça dans la chanson... la musique..., c'est bien dommage !!!

Pour le thème, je développe vraiment des thèmes poussiéreux... J'aborde comme tout le monde l'amour ou la mort !!

Et de conclure... J'aime bien passer par un filtre ancien... Raconter une vieille histoire, nous dit Fred qui a, mine de rien, une fois de plus, fait appel aux services de David -Young Gods- Weber pour finaliser ce Warngauer Strasse, aux Studios des Forces Motrices, à Genève.

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