06 août ~ The Void ~
l The Void l A Quest of Absolute l
Et une croix de plus au cimetière des groupes comètes.
Ils s'appelaient The Void. Ils venaient, disons, d'Amiens... un album et quelques EPs plus tard, c'en était fini, avec un 2e long format en gestation.
Tout s'est passé très vite, mais il n'en reste pas moins une musique intemporelle... réécoutable à l'envi, pour autant qu'elle soit trouvable... Intemporelle, peut-être, ou plutôt bien identifiable et identifiée puisque leur répertoire était ostensiblement marqué par les sixties... celles des Beatles première période, avec, peut-être, en fait, un léger penchant Wings, aussi... donc un peu plus Paul McCartney que John Lennon, avec quelques accents distinctement new-wave dans certaines guitares.
Formé en 2011, la petite troupe pop avec piano, guitares, claviers, basse, batterie et un certain talent pour les compositions chantées à plusieurs n'aura, en fait, pas plus duré que bon nombre de groupes de la série de baby-rockers parisiens... mais eux, n'étaient pas parisiens..., et faisaient de la pop plus que du rock'n'folk... même s'ils n'étaient guère plus vieux que leurs homologues à blousons en cuirs et/ou cravates droites...
Autre point commun avec l'éphémère scène parisienne, ils avaient à peine la vingtaine au moment de The Void, en 2011, mais avaient, eux aussi, entre 16 et 18 ans à l'époque de la formation qui précéda cette aventure, un groupe appelé The Horses qui avait fait également son petit effet, notamment lors des 20 ans de la salle amiénoise, la Lune des Pirates.
À noter, au passage, qu'Amiens avait, aussi, à cette époque-là, sa petite scène rock à guitares avec notamment les -très recommandables- Molly's.
Amusant de voir qu'à l'heure où les Second Sex, Naast, Nelson, Shades, Parisians, ... passaient à autre chose, le rock instrumental très new-wave de The Horses laissait place à des titres beaucoup plus orchestrés et jouant sur la finesse plus que l'énergie... sur disque, pour le moins.
Une quête de l'absolu écrite en lettres dorées sur la pochette... dont la volonté d'auto-prédication pourrqui a à la fois déjoué toutes les velléités d'autres titres
Un changement de line-up, la fin de certains parcours étudiants, l'entrée dans la vie adulte entre autres écueils individuels ou de groupe rencontrés en mode passe ton bac d'abord, et le groupe s'est délité. Dommage, mais rien que pour le titre qui donnait son nom au disque et le diptyque Antépénultième part.1 & 2.
Il ne reste qu'à dire merci, pour un album court, émaillé de titres fleuves, et qui s'écoute et se réécoute d'une traite.