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25 jui. ~ Bertrand Belin ~


l Bertrand Belin l Hypernuit l

Il n'aura pas fallu attendre cinq albums pour se rendre compte de la place importante qu'occupe Bertrand Belin sur la scène française. Une place qui ne demande qu'à s'étendre. Une place de choix, inspirant respect et admiration, par son éclectisme et un talent pour l'écriture hors norme(s).

Il n'aura pas fallu non plus attendre qu'il se lance au théâtre, ou à écrire un roman, lui qui remplaçait Katerine pour jouer les Imbécile, aux côtés de Barbara Carlotti, Helena Noguerra et JP Nataf, il y a de cela déjà presque dix ans...

Il faut dire que dès l'avènement des Enfants des autres (2001), 'les graines et les bulbes' du talent étaient saillantes. Arrosez, ensoleillez et observez... écoutez pousser l'herbe.

Bertrand Belin n'a pas l'inclinaison naturelle qui le mènerait à pousser la chansonnette comme n'importe quel autre. Sa simplicité à lui est raffinée, ondulant au rythme d'influences qui percent comme les rayons d'un soleil printanier au travers de persiennes fatiguées des températures hivernales.

Il est rapidement apparu -selon moi- comme digne légataire d'une classe d'artistes à l'élégance musicale tels qu'Yves Montand. Au delà de saupoudrages jazzy, au fil des disques, des touches de pop orchestrales et autres inspirations sablonneuses du Middle West américain tout autant que saharo-éthiopiennes, l'ont rapproché de l'image du gang d'esthètes réunis autour de Stuart Staples...

Pas étonnant, pour ses albums suivants, qu'il se soit dès lors rapproché de Mark Sheridan, compagnon de route de Richard Hawley.

Il partage avec ces trois grands noms, le fait de savoir s'entourer, notamment en ce qui le concerne des inséparables Tatiana Mladenovitch et Thibault Frisoni, mais pas seulement.

Il offre, comme eux, une approche de la musique, et de la poésie réaliste qu'il y adosse, qui font marcher les textes à leur rythme, chaque mot posant son pied en équilibre sur les phrases musicales boisées qui définissent le magnifique plancher ciré d'une œuvre à (re)découvrir... dont cet album Hypernuit est, personnellement, à ce jour, l'élément le plus brillant qu'il ait fait, ne serait-ce que pour la chanson-titre et ce terme surréaliste qui inspire chaleur, ombre, senteurs nocturnes, avec une touche d'électricité annonçant un orage d'été qui ne viendra pas.

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