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29 mai ~ The Loire Valley Calypsos ~


l The Loire Valley Calypsos l Chalonnes Island l

Pas de bonnet rouge ni de submersible louvoyant sur la Loire. De toute façons elle ne passe pas par Angers, la Loire. Elle n'est pas très loin, certes, alors que la mer, elle... même sur la pointe des pieds... c'est pas gagné.

Aussi rêve-t-on parfois d'un ailleurs dans la cité d'Anjou. La pensée vagabonde loin... jusqu'aux Caraïbes en l'occurrence, avec les Loire Valley Calypsos.

Il y a bien cette histoire d'un homme qui rêvait d'aller en Jamaïque mais dont l'abus d'opiacées le fit atterrir en Grèce. Il y a aussi l'histoire de Blind Bud, auquel l'état civil préfère le patronyme de Thibaut Kret, qui se rêvait lointain cousin angevin de Blind Blake and the Royal Victoria Hotel Calypsos, qu'il considérait comme un héros. Chemin faisant, son banjo en bandoulière, il fit la rencontre de Mighty Pete, also know as Pierre Pleyber et de sa contrebasse, de Lord Titou aka Antoine David et de ses percussions et plus récemment, Duke of Nylon (Samuel Gallienne) et sa guitare électrique.

Avec ses joyeux compères, il décida lui aussi d'aller par les routes raconter ses errances, ses amours, les femmes et leurs noix de coco, la culture des asperges, l'alcool, le Goombay, la Calypso, le Mento,... et aussi, un peu, rendre hommage à leur dieu à tous, Harry Belafonte, quelque part The Wrigglers et peut-être aussi, mais c'est plus personnel comme interprétation, le regretté Stanley Beckford...

Oui on a très vite enregistré un premier EP 4 titres de reprises calypso qu'on a sorti sur notre propre label, MaAuLa Records, explique Thibaut au sujet de leur label sur lequel ils ont par ailleurs sorti deux disques totem de la musique qu'ils pratiquent et vénèrent.

Blind Blake est celui qui nous a amené à monter ce groupe, mais il y a bien sûr Harry Belafonte, The Wrigglers dont a sorti une compilation sur notre label. On est plus Bahamas et Jamaïque que Trinidad globalement. Chaque île avait son style et nous avons plus puisé dans les deux premières que dans le répertoire de Trinidad, réputée pour être le berceau du calypso. D'où notre son assez roots avec plus de cordes que d'instruments à vent.

On a tous joué dans différents groupes, du blues, du rock'n roll, de la folk, de la pop, du jazz, du swing et des musiques du monde diverses et variées, mais pas de musique caribéenne avant ce groupe, se remémore Blind Bud. L'envie était de faire de la musique festive, assez peu jouée et facile à mettre en place, avec un plaisir immédiat, aussi bien pour nous que pour le public.

Facile ? Il faut le dire vite au pays de la bourrée, du punk et du rock’n’roll !!

Facile à mettre en place, précise Thibault, car peu de musiciens et des chansons avec peu d'accords donc facile à apprendre. Après, effectivement il nous a fallut un temps d'adaptation pour faire sonner tout ça.

Et pour sonner, ça sonne, avec une bonne part de répertoire et de compos propres, ligerian stylee, s'il en est, et quelques morceaux de répertoire tradi qui brouillent les pistes en diffusant une douce sensation de déjà connaître tous les morceaux, alors que c'est juste le simple effet diffus d'une ivresse avant tout musicale.

Le répertoire calypso est fait de beaucoup de chansons traditionnelles, avec de multiples versions puisqu'avant les premiers enregistrements, c'était de la tradition orale, raconte le chanteur. Il y a quand même eu beaucoup d'auteurs originaux dans les années 50-60. Blind Blake a écrit quelques gros classiques comme Goombay Rock, les Talbot Brothers, dont on a aussi sorti un disque avec MaAuLa, avaient leur propre répertoire.

On peut aussi citr par exemple Lloyd Prince Thomas dont on prévoit de sortir un disque*, qui créait des chansons vraiment originales dans le style calypso, avec des influences qui allaient parfois dans des musiques très exotiques.

Nous, on essaye de créer nos propres chansons, avec notre style, nos influences, tout en restant cohérent avec l'esprit de base du calypso. Nos chansons parlent surtout de notre vie dans l'Anjou, de coupette, de guinguette, de toue**, de rillauds***, de Cointreau et d'anguille.

Les textes étant en anglais, peu de gens comprennent nos paroles, donc les clins d'oeil régionaux ont peu d'impact pendant qu'on joue, on est obligé d'expliquer entre les morceaux de quoi ça parle, histoire de faire rigoler un peu le public. On essaye d'écrire ce qu'aurait pu écrire des joueurs de calypso mais transposés dans l'Anjou. Donc on parle beaucoup d'alcool, de fête, de sexe et des spécialités locales. Il y a aussi quelques chansons gags comme il s'en faisait à l'époque, comme JP the Stammerer qui parle d'un critique bègue. En réalité, lorsqu'il bégaye, il fait du scat.

Découvert un soir de soirée sponsorisée pour une marque de liqueur plus montagnarde que leur musique, je témoignerai sans contrainte de l'irruption du soleil et des fleurs dans la partie, à l'image des chemises des quatre Caraïbéens de coeur, avec un sourire grand comme une banane à déguster avec un cocktail de pas de danse qui dérident jusqu'au plus récalcitrant.

* pas de date de prévue, mais il y a deux sorties prévues pour le label, une compilation digitale en téléchargement libre de groupes français qui se réapproprient des musiques du monde et une compilation de chanteuses de calypso des années 50-60...

** bateau, barque

*** spécialité charcutière de l'Anjou

Oui on est habitué à jouer plusieurs fois dans une même soirée, mais on aime bien les one shot, c'est mieux pour l'ambiance, les gens donnent tout pendant 1h30 et nous aussi.

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