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01 mai ~ Dum Dum Boys


l Dum Dum Boys l Electrified l

La première fois que j'ai vu les Dum(b) Dum(b) Boys, j'étais fasciné. Ils se tenaient devant la vieille pharmacie ? J'étais super impressionné. Personne d'autres n'était impressionné, loin de là (…) Qu'êtes-vous donc devenus mes Dum(b) Dum(b) Boys ? Êtes-vous vivants ou morts ? M'avez-vous laissé tout seul comme deux ronds de flan ?

… ce n'est pas moi qui le dit, c'est Iggy Pop ! (Idiot 1977).

Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai pu entendre...

... Mais ils existent encore les Dum Dum Boys ?!?

... Beh oui !!! Et ils ont même sorti un disque fin 2016, appelé Electrified.

Gare aux Dum Dum Boys donc, les nôtres, façon French Riviera, à ne pas confondre avec les Norvégiens, Québécois, ou Américains du Missouri,...

Le gang niçois reste encore aujourd'hui un haut exemple de ce qu'est le rock de garage made in France, le Do It Yourself et l'underground. Peut-être parce qu'on n'est jamais mieux servi que par soi-même, et, qu'entre parfois et souvent, on n'a juste pas le choix ! Mais ils n'en font pas moins ce qu'ils veulent quand ils veulent... et Qui m'aime me suive !

... Et on les aime d'autant plus nos Dum Dum Boys, tout en se désolant du fait qu'ils mériteraient que beaucoup plus de gens les aiment aussi.

La marque de fabrique DDB a longtemps été un savoureux cocktail de boîte à rythme et de guitare et de basse chargées comme des mules en pédale fuzz, avec une capacité folle à passer d'un rock slacker à une soul déviante, avec un fond de rhythm'n'blues.

Résultat. Forts de la forme d'extrême liberté qui va avec, ils ont tout fait... plus de dix albums, dont un premier disque* chez Closer Rds (The Barracudas, The Dickies, Les Thugs, Kid Pharaon, Elliot Murphy, The Nomads, …), quelques-uns avec Vicious Circle, plusieurs sur leur label F.F.Fascination Rds, dont deux superbes 45trs en français dans le texte, d'autres sur le Mono-Tone Rds de leur guitariste, dont celui-ci, deux bandes sons pour films pornographiques, avec featurings pour certains d'entre eux, et en matière de featurings pour eux... rien de moins qu'une apparition de Jim Sclavunos (Bad Seeds, Grinderman), de Black Sifichi (Ez3kiel, Super Stoned, Brain Damage, UHT°,...), de Laurent Petitgand (Wenders,...), d'un fantôme de William Burroughs, tout en prenant le temps d'accompagner parfois l’artiste contemporain Jean-Luc Verna... Ils ont aussi fait l'objet d'une compilation Tribute** avec quelques monuments de l'underground de l'underground, en double digipack, contenant en bonus un live unique filmé à l'occasion d'une session de french-o-rama dantesque avec Marc Minelli et The Playboys, époque concert dominicaux au Nouveau Casino, et réalisé par Michel Viotte (De Superman à Spider-man, l'aventure des super-héros, Jay-Jay Johanson, Ben Harper & the Innocent Criminels).

Car, un conseil, c'est surtout en live que le groupe prend tout son volume, au sens propre comme au figuré... Empruntant à leur propre registre lexical, on pourrait qualifier les concerts des Dum Dum Boys d'experience Zebra-phonique Soul Bondage hypnotique... avec Soulsheik en maître kung-fu de cérémonie. Une référence, bien entendu, à trois de leurs albums emblématiques Hypnovista, X-Perimental Zebra-Phonic et Soul Bondage. Auquel on peut sans peine ajouter le Kiss Me Deadly et Electronic Pop Music, dans un style... comme c'est écrit dessus. Sans s'abstenir d'apprécier les autres, ce qui est rare.

Electrified arrive comme plus apaisé mais pas moins rock'n'roll, au contraire. On y trouve peut-être un peu plus de rythmiques Stones, comme sur le précédent Alive in the Echo Chamber, et aussi dans le cas présent une touche de Velvet, mais toujours la même nonchalance et le même sens du groove avec deux trois incursions de jazz explosives autant que lascives.

De fait, pour saluer cette sortie et doubler une révérence d'un chapeau bas, c'est au final Ian Svenonius (Make-Up et Chain & the Gang) qui en parle le mieux... la rencontre avec Memphis Mao et leur album commun XYZ à (re)découvrir de toute urgence)

Glam fuzz, noisy fuzz, free jazz fuzz, punk fuzz, psyché fuzz, tout le spectre de leurs influences passé au travers du filtre de… la fuzz ! Enregistré live pour garder leur côté brut et sauvage mais avec des overdubs pour maximiser leur minimalisme en y ajoutant synthétiseurs, orgue, cuivres sur 3 morceaux et… encore plus de fuzz ! Groupe culte et légendes de l’underground, le 10ème album des fuzz rockers N°1 de France pourrait bien être leur meilleur à ce jour ! 10 chansons, 7 courtes et rapides, un long morceau hypnotique à la MC5 et deux surprenantes et audacieuses reprises de Art Ensemble of Chicago («Theme de yo yo») et Archie Shepp («Blasé») ! 35 minutes d’excitation pure !

Que dire de plus ?

* réédité par le label avec bonus http://shop.closerrecords.com

** Real Cool Trash - A Tribute To The Dum Dum Boys (Zumol Rds)

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