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29 avr. ~ Dragunov ~


l Dragunov l Korolev l

Un univers de guerre froide, un son chauffé à blanc pour des rythmiques sombres et martiales.

Des visuels mono chromatiques pour un nom de fusil automatique et une rafale de titres en noir et blanc, lourds et puissants.

Attention voilà le Dragunov.

Un peu frustrés par le son de leur premier disque, le duo batterie-guitare considère ce Korolev, inspiré du nom de l'instigateur du programme spatial soviétique, comme la véritable rampe de lancement de leur musique.

Tristan et Seb font éclater les premiers carcans qu'ils avaient dessinés pour prendre un essor en terme de son et de formats des titres qui en fait un disque plus abouti, qui s'écoute et se réécoute en boucle... et à fort volume si l'on veut en percevoir tout le froid métallique et toutes les textures, entre béton armé et acier dépoli, surtout Karsny Marsh.

Fini les titres en 6'37 de 637*.

À l'image du choix des qualificatifs qu'ils avaient en tête deux ans plus tôt, ils éliminent les étiquettes sludge, hardcore et post-hardcore pour se recentrer sur un doom garage-post-metal instrumental.

Le son de 637 est vraiment dégueulasse, concède Tristan.

Sur Korolev, on a carrément plus bossé la prod. On a travaillé avec un vrai ingé son (...) Les compos sont plus abouties.

(...) Mais surtout, le son ! On s'est vachement plus appliqués à le produire.

Si le duo a conservé la même optique d'enregistrer à la maison, quelques concerts dans la foulée de 637 les ont amenés à percevoir leur propre musique différemment et à envisager la composition et l'enregistrement d'une autre manière.

Dans la composition surtout. Seb (guitare) a appris à prendre en main son looper pour le live, ce qui l'a amené à composer les morceaux de Korolev de façon différente.

(...) Sur Kosmonavt principalement, qui est un titre particulier. La structure du morceau est faite de couches. Seb enregistre des trucs puis d'autres par dessus.

Le looper, troisième membre du groupe donc, pour installer les ambiances et laisser le champ libre à plus de guitares, voilà le secret d'assemblage de leur Dragunov.

Cette fois-ci, ils ont aussi fait appel à un regard extérieur, histoire de prendre un peu de recul... un regard et une oreille venue de Suisse, territoire bien connu pour sa culture noise, hardcore et industrielle, en Romandie comme en Suisse allémanique.

Les deux disques ont été enregistrés et produits à la maison (...) mais on a bossé avec Raphaël Bovey** sur Korolev (...) On lui a envoyé les morceaux, ils nous a dit ce qui n'allait pas dessus et quoi modifier. Même s'il n'a pas réellement mis les mains dans le cambouis, il a écouté et nous a donné des conseils, nous a dit quoi faire (...) nous ne sommes pas ingé son (...) c'est un vrai métier !!!

Bien leur en a pris ! Quand on voit la métamorphose entre 637, qui avec ses quelque 33 minutes pouvait passer pour un album en soi, et la qualité de Korolev, qui renverrait presque le précédent jet au rang de démos.

Les retours sont positifs jusqu'ici et leur tournée de lancement les incite à chercher des dates pour continuer dans la même dynamique, c'est donc une affaire à suivre.

Le but primaire est de se faire plaisir, de partager des trucs, des émotions, l'univers qu'on essaye de créer.

On recherche des concerts pour le moment, on va se remettre à composer dans la foulée aussi, pendant l'été. On aime bien faire en sorte qu'un album soit un page de notre histoire, donc le prochain album sera encore un petit peu different.

Gageons que le pas de géant fait entre les deux premiers volumes de leur histoire les amènera à graver à la sulfateuse de nouvelles plaques de métal bien trempé.

On commence à avoir des idées de la ou ca va aller, mais on va prendre notre temps pour faire quelque chose de bien !

* traduit dans le dictionnaire urbain par Always and Forever, un signe ?

** batteur de Kruger, ingénieur du son et de mastering, qui a notamment travaillé avec Gojira et Car_Bomb

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