29 mar. ~ Rendez-Vous ~
l Rendez-Vous l Distance EP l
Voilà un Rendez-vous que l'on ne veut pas rater.
Fans de goth, rock, post-punk, synth-pop, electro-indus - QCM à choix multiple -, le groupe doit absolument figurer à l'agenda de vos prochains concerts, et ça tombe plutôt bien, ils sont plutôt généreux de ce côté-là au regard de la centaine de concerts donnés depuis la fin 2013.
L'air de rien, leurs premières démos publiques remontent à 2012... les titres de l'époque, qui ont tendance à me rappeler feu un groupe parisien appelé Neonbirds, sont déjà d'une qualité à en faire pâlir d'envie plus d'un.
Les quatre morceaux disponibles sont aboutis, sans fioritures. Rien d'inutile. Des ponts de bonne mesure, des voix et contre-voix jamais dégoulinantes et des sons identifiés mais pas forcément datés, à l'image de leur cover de Chris Isaak. Cela dit en passant leur version est au niveau de celle des Reines prochaines en terme d'originalité décalée mais fidèle.
A l'époque, on est dans la veine plus pop wave/synth wave, quelque part entre O.M.D. et Blancmange. Cet EP Distance, sans en prendre avec la ligne directrice, vient durcir le propos avec une basse plus fat, des drums plus volumineux et un lead plus martial et plus marqué.
On s'attendrait presque à chaque mesure à entendre parler allemand sans aller jusqu'à du Oomph! ou Das Ich mais on reste quelque part entre un bon Bela Lugosi des familles et The Danse Society.
L'Américain Ben Greenberg, ex-bassiste des excellents The Men et collaborateur régulier d'album chez Sacred Bones, auquel ils ont fait appel pour Distance ajoute une bonne dose de Brooklyn spirit aux racines très Sheffield des quatre Parisiens.
Pour le reste, à l'énergie qu'ils déploient sur scène comme sur disque, si Euroshima est un indice de là où ils donnent rendez-vous à leur public pour la suite.... attachez votre ceinture car au rythme où ils vont qui sait où ils nous emmèneront* et où ça finira.
* Quelques indices peut-être dans leurs mixtapes Kaleidoscope Dance sur leur soundcloud
