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09 mar. ~ Arm / Tepr ~


l Arm / Tepr l Psaumes l

Arm, Abstrakt Keal Agram, Olivier Mellano, Robert le Magnifique, ... des histoires de rencontres entre amateurs de sons, d'expérimentations et de formats atypiques... que ce soit en solo ou autour du projet Psykick Lyrikah pour le premier ou au sein ou autour du second pour Tepr, les deux derniers intervenants prêtant de bonne grâce leurs talents aux projets des deux autres...

Vous suivez toujours ?

Il était néanmoins inéluctable que Loïc et Tanguy finissent par commettre un album ensemble, entre quatre yeux, le premier amenant son flow froid, le second sa trancheuse électronique.

À l'heure de mettre en boîte des Psaumes, Arm comme Tepr ont croisé le fer, la plume et le ciseau avec plus de gens qu'il n'en faut pour se forger une identité du verbe ou du son, propre et reconnaissable, sans s'y enfermer.

De fait, cet album déplafonne leurs univers respectifs, ne transigeant sur pas grand chose en termes de sons, de textes, de structures des morceaux. Les titres évitent le piège du consensus mou et trouvent un équilibre dans le dialogue entre leurs deux univers.

Sur un titre comme L'opposé, Tepr offre un tapis de sons sur lequel Arm, connu pour poser sa prose sans contrainte de phrasé musical, use entièrement de sa liberté de chevaucher les mesures, lâchant les mots en apnée et au kilomètre.

Sur un titre comme Psaumes, Arm accepte l'oulipo du nombre de pieds sur une mesure contrainte, pose sur le tempo, acceptant de jouer avec les règles de son camarade de jeu.

Le résultat est d'autant plus impressionnant qu'au regard du temps passé, la conception fleure l'écriture automatique.

L'album a en effet été réalisé en deux sessions de trois-quatre jours pour la composition et l’écriture, puis une nouvelle session pour les prises de voix et le mix, et tout était terminé, déclarait Arm à Mowno à l'heure de sa sortie..

Quel que soit le schéma, la cohésion impressionne, jusque que dans ces moments en suspension où l'abstraction du verbe produit un silence qui en dit plus que les mots. Dense et efficace, sans fioritures, et blendés d'un son West Coast massif, les titres ne font pas dans l'économie mais ne sombrent jamais dans le bavardage.

29 minutes et c'est plié. Idem, pour les quelques chanceux qui auront eu l'opportunité d'en voir la transposition sur scène avant que ne retombe le rideau... neuf dates en tout et pour tout... une tournée plus longue que les deux flibustiers ne le voulaient, réduite au struct minimum.

Finalement, ces 29 minutes font qu'il est presque automatique de l'écouter deux fois de suite.

Entre accélérations et coup de freins en mode stop motion (Totem, La nuit, ...), on se retrouve happé par le disque... comme un animal pris dans les phares.

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