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06 nov. ~ KCPK ~


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Il y a plusieurs manières de le dire.

Si George Orwell faisait la parabole du tous les animaux sont égaux mais certains sont plus égaux que d'autres, Maxime Le Forestier poserait la question de savoir si les gens naissent égaux en droits à l'endroit où ils naissent, un débat que John Lennon aurait pu conclure en disant que la musique n'était après tout qu'une histoire de jeunes gens bourgeois, les Working Class Heroes n'ayant pas les moyens de se payer les instruments qui leur permettraient d'exprimer... ce à quoi Mark E.Smith répondrait que le coléoptère était bien placé pour le savoir !

Pour KCPK, c'est un peu pareil. D'un côté, il y a les accointances rémoises avec Yuksek, Brodinski... et de l'autre, la paire Christophe Caurret et Fabrice Brovelli, plus ou moins extensible à Alexandre Brovelli*, DJs officiels de la montée des marches à Cannes et chefs de file de la branche musique du géant de la publicité BETC.

BETC, tout le monde connaît sans trop connaître mais certains de leurs succès sont pour l'exemple des publicités pour une compagnie aérienne made in France et une marque d'eau aux couleurs du Mont Blanc, dont, ça tombe bien, la célèbre publicité avec une version chorale juvénile reprenant le We Will Rock You de Queen, était signée KCPK.

Des histoires de boucles bouclées.

Il serait dès lors facile et mesquin de dire qu'on n'est jamais mieux servis que par soi-même... ce qui reste évidemment valide dans les modèles économiques du Do It Yourself, mais là, ce n'est pas vraiment la même division, même si parler de multiplication serait plus adéquat.

Le problème, qui n'en est pas un en soi, c'est que même s'ils n'ont sorti qu'une ridicule poignée de titres qui leur soient propres, ils sont à chaque nouvelle fournée un peu plus efficaces et imparables. Encore heureux, diront les plus cyniques face à un rythme d'anti-foudres de guerre avec en gros un titre publié par an !

Si le Better Love inaugural valait un peu plus par les remixes qu'en faisaient Jabberwocky et Le Vasco, il posait les bases d'une electro groovy tout droit inspirées des très branchées soirées parisiennes Panic.

L'âge et les dents, le parquet, et une évidente curiosité musicale portaient Five to One à un niveau d'hybridation electro-proto-hip-hop de classe internationale et de calibration de haut niveau pour la musique à l'image. Voix féminine éthérée à souhait, MC au cordeau, beats EDM calibrés et structure hameçonnée pour le dance floor...

Bien sûr leur musique est tatouée façon décalcomanie de leur culture musicale mais impossible de leur nier un savoir-faire qui inspire le respect. Pour définir et décrire l'univers de KCPK, il faut presque aller voir du côté des surprenants invités qui figurent sur leurs titres, comme ne serait-ce que Simon Buret d'Aaron sur le titre Critics, mais surtout du côté des gens appelés à en faire des remixes, comme the FKClub ou Postaal, ...

Et au final, bien sûr, il vaudra mieux éviter de regarder les passerelles naturelles qu'ils ont a disposition pour réaliser leurs clips...

Décidément sur la même planète mais pas du même monde, ou le contraire... et l'impression que pourraient avoir certains artistes d'avoir amené un couteau dans une bataille au sabre laser à l'heure où un euro investi correspond à 1.000 lectures en streaming...

Mais si la progression de leurs productions poursuit sur la même lancée, il n'y a pas qu'à s'en satisfaire, le titre The End étant d'un calibre équivalent aux artistes qui les ont amenés à imaginer de monter KCPK.

Imparable.


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