20 oct. ~ Loïc Lantoine ~
l Loïc Lantoine & The Very Big Experimental Toubifri Orchestra l nous l
La critique est unanime sur le personnage de Loïc Lantoine.
Pierrot lunaire, l'espièglerie en épingle, la tête dans une pluie d'étoiles qu'il disperse généreusement sur scène, pour en emplir les yeux des spectateurs, il a la poésie et le cheveu en bataille.
Le disque, format qu'il n'affectionne pas particulièrement et qu'il considère plus comme une fin de chapitre qu'une page blanche à remplir joue ici avec les deux faces d'une même pièce qui rend la monnaie et un hommage à une rencontre. Nous est une histoire collective à laquelle est invité l'auditeur, une série de nouveaux titres et un live en forme de best of.
Chaque album, néanmoins, quelle soit la noble troupe d'artistes, de punks et autres funambules musiciens qui l'accompagne, est un instantané de vie terrienne et un concentré de vitalité contagieuse.
Derrière l'histoire de sa rencontre avec la fanfare jazz qu'est The Very Big Experimental Toubifri Orchestra, une entente qui sonne comme une évidence. Généreuse est la musique servie par la troupe du regretté Grégoire Gensse, autant que ces textes fusionnels dont Loïc Antoine est capable... tantôt à la première personne, tantôt dans le mimétisme du -on... une forme d'on-tologisme en somme, avec à la marge toute une galerie de portraits au couteau qui savent tailler des les choses les moins réjouissantes, comme Ne te méfies pas.
Avec Les Loïc Antoine, il avait invité le blues pour dire J'ai changé. Là, c'est une fanfare de cuivres, de voix (Saint Claude), 18 enragés, qui viennent ouvrir les fenêtres en grand sur une nature chaleureuse et luxuriante, presque tout le temps, et un décor grandiose qui met en scène la belle symbiose entre l'orchestre et Lantoine, qui livrent se font la conversations coup de discussions faites d'échanges de notes et de mots, sans économie, plein tarif, transmettant des histoires d'amour et de tendresse.
D'un côté, Loïc Antoine et ses paroles à écouter plus qu'à entendre, de l'autre une troupe éprise de liberté qui livre aimablement une musique fiévreusement pop et fourmillante de jazz.
Ils se sont bien trouvés. Un double disque pour nous, fait par des saltimbanques qui parlaient d'eux et qui nous offrent un e place à leur table. Un disque beau, vibrant, dense.
Tant qu'il y aura des gens seuls, je chanterai en bande (...) Quand il y a des coeurs secs, j'ai les yeux mouillés (...) Dès que les trottoirs givrent je grave des soleils (Toubitoine - nous (2017))