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20 juil. ~ WonderFlu ~


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Le bonheur, c'est simple comme du riff en bobine qui déroule sans autre objectif qu'un petit peu de ménage par le vide...

Se vider la tête, en l'occurrence. Laisser défiler une chanson en quelques minutes, parfois en moins de deux, histoire d'oublier le train-train quotidien. Appuyer sensiblement sur l'accélérateur et passer en mode headbanging plus ou moins prononcé, avec un pied qui bat en rythme, sans autre arrière-pensée que de siphonner les humeurs maussades...

Voilà l'effet que produit en général ce que l'on appelle du punk à roulettes, et tout un large pan de cette scène noisy pop dont les instigateurs -généralement- américains cultivent une posture de musiciens capables de sortir des ritournelles addictives sans efforts, et sans gaspiller une goutte de sueur...

Voilà l'effet WonderFlu... les Parisiens dégagent effectivement cette forme d'insouciance propre à l'esprit des cheveux au vent des adeptes du surf, ou du skate... et de la chanson emballée et pesée en moins de 180 secondes. La décontraction mélodique est à chaque coin de rue, intégrant toutes sortes de riffs et d'influences de cette noisy pop nonchalante qui a fait les beaux jours de la génération Pump the Volume, Kids, Clerks et plus tard High Fidelity, mais aussi la réputation de tous les Lou Barlow, John Davis, Bob Mould, J. Mascis, Evan Dando, Rivers Cuomo, Doug Martsch, le triptyque Blake-McGinley-Love ou Robert Pollard, qui confessait en substance lors d'une interview, au sujet de la longueur de ses chansons,... pourquoi faire plus long que nécessaire ? si une chanson a tout dit en 1 minute trente, pas la peine de rallonger la sauce...

Greg, Gretch, Santiago, Marco appliquent ce principe de base à la lettre, ou à la note, et rares sont les fois où un titre de WonderFlu atteint quatre minutes, ou les dépasse. Sauf que quand ils se décident à aller au-delà, comme sur le titre Second Floor, le résultat passe également comme une lettre à la Poste, comme lorsqu'ils posent un contre-pied-de-nez aux politiques du Radio edit en en faisant un titre de près de dix minutes.

Dix ans, six EPs dans la veine noisy post pop punk pour livrer cette année rien de moins qu'un kaléidoscope de 30 titres qui explosent, en toute confiance, dans toutes les directions, dont l'un avec Troy von Balthasar, sur ce qu'ils appellent leur premier album - alors leur Lota Schwager remplissait très bien ce rôle. Trente titres qui une suivent aucune règle si ce n'est celle de l'autodérision, la désinvolture et une maîtrise du son qui franchit un palier à chaque épisode pour le grand plaisir de nos oreilles. Livré avec un petit message et un album photo de leur session de travail au fin fond de la Franche-Comté.

Un album respectueux de leurs aînés, mais qui ne s'interdit pas de leur coller une gentille petite claque dans le dos... et leur motto Amour, gloire et larsen de faire le reste pour faire passer cette fièvre persistante.

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