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30 jui. ~ Hangman's Chair ~


l Hangman's Chair l This is not Supposed to Be Positive l

Découvrir et aimer un groupe commence par une chose toute simple... écouter leur musique !!! et faire fi des a priori.

Plus facile à dire qu'à faire... Il y a toute l'image que véhicule un groupe... Parfois, le blocage intervient dès la lecture du nom du groupe en lui-même ou ne serait-ce que le visuel de la pochette (ah la pochette!)... deux éléments à priori anodins qui peuvent couper net l'envie d'appuyer sur Play.

Ensuite, il y a la présentation qui est faite de l'artiste, par leur label ou attaché(e) de presse, par leurs fans et par le groupe lui-même, dont l'objectivité est légitimement éligible au doute. Et enfin, il y a toute la connotation des mots et des étiquettes associés au projet par ces mêmes personnes, ou par les artistes eux-mêmes... entre ce que les musiciens pensent mettre dans leur musique, ce que le mélange des influences de chacun des membres laisse filtrer et surtout ce que le public y trouve...

... il y a parfois un fossé.

... Hangman's Chair, donc.

Aucune faute de goût, au contraire, côté univers visuel, et nom du groupe, etc... la liste de leurs dates de tournées, les lieux qui les accueillent, des groupes avec lesquels ils ont joué et/ou sorti des 7" splits, les chroniques ici et là, tout témoigne de leur réseau, de leurs envies et des attentes d'un groupe qui trace son sillon depuis une dizaine d'année... dont deux passages dans un petit festival qui va bien...

Le Hellfest est évidemment l'un des plus gros festival métal et alternatif d'Europe, c'est bien sûr un honneur de faire partie de cette affiche. Nous l'avons fait 2 fois déjà. J'espère pouvoir le refaire des l'année prochaine pour présenter notre nouvel album. C'est sûr que beaucoup de monde nous ont découvert via ce festival.

... dix ans contre vents et marées, et les aléas de la vie et les changements de line up... avec une prédilection pour la scène, bien sûr, la phase de composition surtout, mais un bémol.

Notre kif principal c'est surtout le processus de composition, raconte Mehdi (batterie). C'est vraiment ce qui nous fait plaisir, explorer des nouveaux riffs, nouveaux sons, etc... Ça nous occupe toute l'année, nous répétons en moyenne 2 à 3 fois par semaine toute l'année.

Après bien sÛr les concerts, ça nous plaît de faire découvrir notre univers au public. C'est devenu beaucoup agréable pour nous pour jouer, car nous nous sommes aussi structurés et entourés d'une équipe technique. Ça permet dorénavant de faire des bons clubs et bons festivals, plus de confort donc c'est assez agréable.

... et ce bémol donc... La session d'enregistrement n'est pas vraiment une partie de plaisir pour nous, avoue Mehdi. On se sent vraiment à l'aise une fois la matière finie. On ne laisse jamais rien au hasard donc période plutôt stressante pour nous .

De l'autre côté de la barrière, quand il s'agit de définir leur musique, c'est le tournis assuré... le combo rock se présente depuis toujours comme sludge doom stoner, ce qui a le mérite d'être ouvert en termes de perspectives mais voilà qu'à la simple évocation des deux premiers épithètes, il y a fort à parier que la moitié ou les trois quarts des interlocuteurs, lecteurs, auditeurs et autres mélomanes avertis aient déclaré forfait et détalé devant ces deux labelisations-épouvantails... alors qu'il suffirait juste d'écouter ce que les Parisiens font pour que nombre d'entre eux se découvrent une âme gothique, stoner ou tout simplement métal...

Attention - Séquence vieux con.

… Quand j'étais jeune (aïe) AC/DC faisait un truc appelé hard rock, puis est arrivé Iron Maiden et les Australiens n'ont, pour ainsi dire, plus eu le droit d'être considérés comme hard rock, relégués dès lors pour ainsi dire au boogie rockers... Sont apparues ensuite toutes les églises heavy rock, heavy metal, speed metal, thrash metal, death metal, black metal,... avec à la clef de la, de sol ou de mi, autant de discussions animées sur qui fait quoi, qui est à l'origine de quel chapelle, et avec quelle légitimité... alors qu'à la base, il faut bien admettre (ou pas) que dans toute cette étagère d'étiquettes, on trouve la plupart du temps des racines communes dans des musiques blues et/ou psychédélique, et le plus souvent d'origine britannique... après tout, I Want You des Beatles reste un peu un point de référence en la matière...

Mais pour en revenir à nos moutons, noirs, barbus et frisés, de Hangman's Chair... la légitimité est elle acquise depuis des lustres, depuis le début et leur premier album (a lament for) The Addicts.

Son surpuissant, titres épiques aux mélodies pénétrantes... et une production massive et imparable... faisant de leurs albums, dont This is not Supposed to Be Positive, des albums impressionnants, avec aujourd'hui la voix de Cédric comme sésame d'un univers qui confirme que la France reste bien à sa place dans les nations du musiques bruyantes et ce depuis les premiers disques de Loudblast et avant... Au delà, de l'énergie en général déployée, ils restent capables sur disque de jouer avec des phases d'apesanteurs, qui s'effacent le plus souvent sur scène, pour laisser place à un mur du son qui porte bien son nom. Le résultat, à n'en pas douter, d'une mise en confiance et d'un travail entre gens de bonne compagnie.

D'habitude, nous travaillons toujours avec Francis Caste, au studio Sainte-Marthe. C'est avec lui que nous avons enregistré tout nos albums, même depuis notre ancien groupe, Es La Guerilla.

L'année dernière, nous avons essayé d'explorer d'autres méthodes, d'autres producteurs, pour sortir de notre confort aussi, raconte-t-il. Du coup, nous avons enregistré les 2 titres du split avec Green Machine chez Fred Duquenne, guitariste de Mass Hysteria (NDLR - et ex-Watcha), qui a enregistré les Mass, No One Is Innocent ou Ultra Vomit... Bon, des groupes qui n'ont rien à voir avec notre univers, mais c'était une bonne expérience.

Étant personnellement plus Tool, Kylesa et Type O Negative que Corrosion of Conformity ou Megadeth... il est toutefois évident que les fans de sludge et de doom ne perdent pas leur latin à l'écoute de chaque album d'Hangman's Chair, ni même les fans -disons- du timbre vocal de feu-Layne Staley qui y trouveront du miel pour leurs oreilles.

Suivant leur rythme de splits 45trs et d'albums, les quatre mousquetaires du métal français sont d'ores et déjà retournés en studio et préparent un disque pour début 2018. À suivre donc.

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