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16 mai ~ Dave & Philippe Uminski ~


l Dave l Doux Tam-Tam l

Beaucoup ont certainement une image un peu vieillotte d'un Dave s'époumonant, de manière impressionnante, il faut bien l'avouer, à coup de Vaninahahahahaha hahahaha ah ahahaaa*...

Moins nombreux sont ceux qui se souviendraient de Montecarl, groupe de rock garage, dont la carrière pourrait être considérée comme un véritable gâchis au regard des choix faits, par le groupe, leur label de l'époque, etc... il faut dire que les (gros) labels à cette époque ne savaient plus trop à quel sein se vouer pour contrer l'arrivée de Napster et compagnie.

Dommage, parce que l'énergie live de Montecarl était un moment que je suis ravi d'avoir vécu, plusieurs fois.

Très vite donc, avant même un 2e album, ou plutôt au moment de le faire, le batteur et le bassiste, respectivement, Hervé Bouétard et Stéphane Salvi, s'en allèrent voir si l'herbe était plus verte du côté d'AS Dragon, laissant Philippe Uminski (guitare, chant) à une carrière solo... qu'il n'imaginait certainement pas l'amener à collaborer avec un jour avec Dave... les aléas de la vie en somme.

Il faut savoir néanmoins que Philippe Uminski a la culture 60's rock, mais pas que, chevillée au corps depuis belle lurette, tout comme son alter-ego Romain Humeau, avec qui il partage un certain savoir, voire un savoir certain de multi-instrumentistes, compositeur, arrangeur... Première preuve s'il en faut, la reprise de Harder, Better, Faster, Stronger de Daft Punk**...

Dès lors, le monde de la musique étant tout petit, il se retrouve à réaliser ce 14e album de Wouter Otto Levenbach de son vrai nom (si, si) sur lequel il joue sur la plupart des titres, au choix ou cumulativement, guitare, basse, claviers, faisant aussi des choeurs... et réalise cette série de réinterprétations et d'arrangements tantôt fidèles, tantôt poussant un plus loin le curseur de la réappropriation...

Fidèle au profil d'interprète qu'il cultive depuis les années 1970, les choix des titres pour Dave sont d'une douceur sucrée gentiment surannée, remise au goût du jour, au besoin avec une pléiade d'instruments additionnels, avec toute la gamme de cordes, cuivres et choeurs, et de piano et claviers.

Belle rencontre en tout cas et beau disque, si l'on est capable de juste se poser et se laisser bercer, un disque que me fit, un jour que je croisais Philippe Uminski dans une rame TGV pour Nîmes, le remercier semi-goguenard de m'avoir poussé à acheter un disque de Dave !!! Car il vrai que je n'aurais jamais eu la curiosité de m'intéresser à ce disque si je n'avais pas eu en tête les passionnantes interviewes avec lui pour la Férarock...

Une belle démonstration de ce que les rencontres musicales, sur scène et en studio, ne finissent pas forcément en eau de boudin sous forme de disques à l'eau de rose.

Donc, à condition, d'aborder ce disque sans préjugés, on ne peut que se laisser séduire par le doo-wop de la version maison de Come Softly to Me (1959) de The Fleetwoods, de la sobriété jazzy Manhattan insufflée à It's All in the Game (1958) de Carl Sigman et du général, vice-président des Etats-Unis et pianiste Charles G. Dawes... respectivement adaptées en français par l'immuable compagnon de Dave, Patrick Loiseau et intitulée pour l'occasion Doux Tam Tam et Les Heures..

Fidèle à l'originale, leur version de Since I Don't Have You (1959) de The Skyliners, que l'on entend sur la BO d'American Graffiti, se pare d'une intro piano jazz, puis se laisser imbiber de guitares twang avant un final fleur et cocotiers qui surclasse aisément la reprise pompiers de Gun's n'Roses (ah ah ah)... On en a presque mal pour Axl Rose à l'entendre chanter ainsi, si si.

De petits sourires amusés ne pourront être évités à la version très stantor à l'italienne (on ne se refait pas) d'In Dreams (1963) de Roy Orbison, mais quel coffre tout de même, #sourire2pointsparanthèse. Par contre, quel plaisir de voir renaître The Blue Rondos, et leur Little Baby (1964) sous la forme d'une Obsession en bonne et due forme tout comme cet autre My Way, en moins connu... Let It Be Me***... popularisée par The Everly Brothers, Elvis Presley, voire Nancy Sinatra, certes, alors qu'à l'origine c'est une chanson de Gilbert Bécaud (1955), qui pourrait néanmoins -et c'est un triste paradoxe- vous sembler beaucoup plus fade.

* reprise de Runaway de Del Shannon

**album Sain et Sauf

*** ici avec Keren Ann pour la touche féminine

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