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02 fév. ~ Framix ~


l Framix l Stuck in a Cruel World l

L'univers de Framix est kaléidoscopique. Les portes d'entrée sont multiples, du dub à la chanson pour enfants, du mento au rock steady... avec des déclinaisons visuelles d'autant plus intéressantes que l'entreprise relève le plus souvent d'un Do It Yourself malin, ludique et esthétiquement bien senti.

Moins dub & scratch que Happy Animals et plus 50's que Lucky Monkeys, Framix dresse avec Stuck in a Cruel World des ponts entre des îles paradisiaquement voisines où un soleil bienveillant brille sur l'insouciance d'une existence que l'on rêve moins cruelle qu'au quotidien.

L'espace d'un instant donc, 37 minutes que l'on ne voit pas passer, François Michel nous sert aussi quelques cocktails de rock steady et de soul gospel aromatisés de doo-wop* en mode crooner. Un régal, à consommer sans modération.

Sans crainte de la litote, je dirais que cet album est riche en couleurs et en images, au sens propre comme au sens figuré. La narration et le décor s'inscrivent en réponse à un monde où le tonnerre gronde, où l'orage se fait menaçant. Le ciel finit par pleurer sur ce monde qui a eu tendance à faire trop de promesses non tenues...

Cet album, pour ainsi dire cousu main, restitue et restaure l'ambiance d'une époque, celle du mensonge originel, celui vendu par les Etats-Unis durant les 60's, un beautiful Wonderland où les voitures étaient belles et rutilantes, comme les jupes des filles et les blousons des garçons, où rien ne semblait impossible et où la jeunesse aspirait à donner à leurs enfants à venir une existence meilleure, parfaite même peut-être...

Si aujourd'hui il ne nous reste que le souvenir d'une certaine insouciance, d'un rêve dépassé, la musique permet de s'y replonger le temps d'une chanson ou d'un album...

En bonus, Stuck in a Cruel World, a donné le jour à un court métrage** conçu, réalisé, et tourné avec inventivité et passion, en grand format (surtout au niveau de la maquette) et avec une finesse pour les détails, une profondeur de champ/chant à la hauteur des images qui naissent à l'écoute simple du disque, enregistré à Nantes avec Yann Jaffiol à My Studio.

Sans s'en douter de prime abord, une fois que l'on connaît la conception et les moyens DIY mis en oeuvre pour ce disque et d'une manière générale par sa tête pensante, on a qu'une envie, le faire partager. Dont acte.

* J'ai toujours été amusé par ce style dont le nom vient vient littéralement de l'onomatopée des choeurs dans les chansons

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